Le procès visant le Colonel Issa Camara, l’ex commandant du camp d’infanterie de mali. et ses 23 coaccusés, démarré Mali-Yembéring, s’est ouvert à Labé. Mardi 16 janvier, les débats se sont poursuivis. Depuis lundi, dix accusés ont été entendu dont Issaa Camra. Devant le juge Kémoko Koly Camara, il a tout nié. Pour lui, c’est un fait banal que les gens ont mystifié. Les victimes n’ont pas toutes pu faire le déplacement sur Labé, seulement une vingtaine représentée par Abdourahmane Diallo qui dénonce le mépris du colonel : « Issa dit qu’il avait tous ses soldats au camp, il n’était même pas là-bas. Cela nous fait très mal d’entendre Issa et ses hommes nier ce qu’ils ont fait ». Les victimes jettent leur dévolu sur les avocats qui ont promis de démontrer le contraire le moment venu en exhibant les PV signés des prévenus à la gendarmerie.
Me Alpha Mariam Diallo, avocat de la partie civile précise : « Il y a 24 accusés dont 21 militaires. Dix ont été entendu jusque là, les débats continuent demain. Ils ne reconnaissent rien. Pour lui, c’est une simple correction sur un chauffeur qu’on a mystifié. Il ne reconnaît pas les actes de pillages, de vol, d’incendie. Or, les faits sont têtus ». Le robin regrette le fait que les accusés se promènent librement. Une première dans l’histoire des procès pénaux, dit-il. Depuis lundi, nous avons constaté puisqu’ils sont en libertés, « ils ont le temps de se concerter, chacun vient dire qu’il ne connait rien. Ils sont ensemble dans un hôtel, se promènent et font ce qu’ils veulent ». Le colonel Issa a refusé de donner la liste des hommes qui étaient avec lui et qui ont bastonné le chauffeur. Cette attitude complique encore plus les choses. Les débats continuent demain pour entendre les autres accusés.