Ouvert à Labé, le 15 janvier, le procès de l’ancien commandant du camp d’infanterie et ses hommes tire à sa fin. Le 20 janvier, le juge a entendu un témoin d’importance: il s’agit du préfet de Mali, Arouna Souaré. Lundi 21, c’était le tour du gouverneur de Labé, Sadou Keita de témoigner. Selon l’avocat des victimes,Me Alpha Mariam Diallo,tous ont déclaré qu’il y a des charges suffisantes contre le colonel et sa troupe. « Tous les deux sont témoins oculaires des faits pendant les 3 jours, vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 juin 2016. Ils étaient sur les lieux et de jour comme de nuit. Ils ont tenté de désamorcer la crise, ils n’ont pas pu. Les soldats étaient révoltés, ils tiraient et pillaient de jour comme de nuit ». La défense de Issa se serait contentée de poser des questions. L’intéressée, Issa, n’a pas eu l’occasion de réagir, il n’a pas été confronté aux témoins.
Les victimes, elles, sont consolées par les témoignages à charge du préfet et du gouverneur. Abdourahmane Diallo leur porte-voix reste tout de même sur ses gardes. Pour lui, le préfet et le gouverneur ont confirmé ce qu’ils ont toujours dit. Tout le monde a compris la vérité, parce que ceux-ci ne peuvent pas accuser gratuitement Issa et ses hommes, dit-il. « C’est une affaire de justice, nous restons prudents. Si elle trouve que Issa est coupable, nous demandons à la justice de le condamner. Et nous victimes, nous rétablir sur nos droits ».
Demain mercredi 24 janvier démarre les plaidoiries et réquisitoires. La défense de Issa Camara, Me Emmanuel Bamba préfère réagir après avoir plaidé.