Amnesty international a publié son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde qui couvre 159 pays. En Afrique de l’Ouest et du Centre, les droits humains ont été laminés, c’est du moins ce que dit le document. Manifestants pacifiques, opposants politiques, des défenseurs des droits humains, journaleux, activistes de la société civile ont payé le prix.
En Guinée-équatoriale, la police a placé des militants en détention pour faire taire les dissidents. Au Cameroun, les forces de sécu ont réprimé violement des manifestations dans les régions anglophones, et les autorités ont interdit les activités de la société civile. Au Togo, la répression des manifestations a occasionné la mort d’au moins 11 personnes dont 3 enfants et 2 militaires. En Sierra Leone, les forces de sécu ont ouvert le feu sur des étudiants qui manifestaient contre une grève des maitres de conférences dans la ville de Bo, tuant un adolescent et blessants plusieurs autres.
Des conflits
Le rapport met en lumière le sort des civils touchés par les conflits armés dans la région. En Centrafrique, le conflit a entrainé des violations des droits humains de grande ampleur commises par des groupes armés. Ainsi que l’exploitation sexuelle et d’autre violations imputables aux casques bleus.
Au Cameroun et au Nigeria, Boko Haram sème la terreur. En représailles, les forces de sécu ont procédé à des exécutions extra-judiciaires, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, des détentions au secret, des tortures qui ont parfois provoqué des morts.
Au Mali, les attaques des groupes armés se sont propagées. Plus de 30 personnes travaillants pour la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au mali, MINUSMA ont été tuées. La plupart des attaques revendiquées par le groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans.
Les opérations militaires et le conflit dans a région du lac Tchad ont forcé ont forcé des millions de personnes à fuir leur foyer.
Les revendications persistent malgré la répression
Selon le rapport d’Amnesty international, en Afrique de l’Ouest t du Centre, malgré la répression, la mobilisation ne faiblit pas contre les politiques régressives. Et note quelques victoires, notamment en Gambie où le pays a reconsidéré sa position de se retirer de la CPI, a accepté de libérer des prisonniers politiques et s’est engagé à abolir la peine de mort. Au Burkina Façon, un projet de constitution a été présenté, projet destiné à renforcer les droits humains. « Nous nous apprêtons à célébrer la 70è anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, et nous refusons cette année encore d’être réduit au silence » a prévenu Alioune Tine, dans le rapport.