L’Union des forces démocratiques de Guinée a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce 17 février à son siège de Commandanyah. La séance a été cependant écourtée pour permettre aux militants et aux responsables d’aller à l’inhumation de l’artiste Fatou Linsan Barry, décédée hier dans l’après-midi. Dans son laïus, la Petite Cellule Dalein a une nouvelle fois montré qu’il a toujours en travers de la gorge la façon dont les sélections communales ont été organisées. Le prési de l’UFDG a dénoncé notamment ce qu’il considère comme la ‘’politique de stigmatisation et de fraude’’ orchestrée par le RPG arc-en-ciel et son président : « Le peuple de Guinée a compris que l’UFDG est la seule alternative possible. Même si on est en train de dire que c’est l’UFDG qui est violente, alors qu’on n a jamais agressé quelqu’un. Nos militants sont toujours les victimes. On veut nous coller une étiquette de parti communautariste et violent, mais c’est faux, on ne peut pas le démontrer. Alpha Condé a échoué dans sa politique de stigmatisation. Nos compatriotes se sont mobilisés pour porter leur confiance en l’UFDG et nous avons gagné largement à Conakry ».

La Petite Cellule Dalein n’a pas hésité à se moquer du RPG dont les résultats n’ont pas été si concluants que l’on attendait, notamment dans la capitale Conakry : « N’eut été les fraudes auxquelles se sont livrés les CACV en complicité avec la justice, l’UFDG aurait eu au moins 80 sièges contre 40 pour le RPG. Même avec ce résultat, nous sommes devant, malgré les milliards, l’investissement des fonctionnaires. Le RPG a été balayé à Boffa, à Coyah, à Faranah par des listes indépendantes. C’est vraiment honteux quand un pouvoir ne compte que sur la fraude ».

La plupart des recours déposés par l’UFDG dans les différents tribunaux du pays ont été rejetés pour, dit-on, faute de preuves. Le chef de file de l’opposition annonce que les manifestations de rue reprendront prochainement pour obliger le pouvoir à respecter l’expression du peuple : « Nous avons usé de tous les recours légaux. Il nous reste un seul, la rue. On usera des manifestations parce que tout ce qu’on a obtenu de ce pouvoir c’est à travers la rue. Il n’y a pas d’autres choix avec Alpha Condé. Nous nous retrouverons après la publication des résultats pour faire l’évaluation et appeler à manifester pour exiger le respect de la vérité des urnes. Sinon notre combat n’aura pas de sens, et cela sera un recul pour notre démocratie ».