Aux environs de 12 heures, à la carrière, Mamadou ‘’Diakouan’’ Diallo, 20 ans étudiant en licence II MIAGE, est sorti appeler ses frères à rentrer. Alors qu’il se tenait à la porte de la cour, il reçoit deux balles et s’écroule. Aissatou Diallo, sa maman, inconsolable se rappelle avoir entendu 2 coups de feux distincts. « Je suis sortie, mon enfant était étalé à la porte de la cour. Il tenait la porte, il est retombé dans la cour. Je l’ai pris pour l‘amener à Donka. Là-bas, on m’a dit qu’il n’y a pas de place, j’ai continué à Ignace Deen. Je n’ai pas vu celui qui a fait ça, il m’a pris mon garçon ».

Son oncle, Alpha Alimou Diallo précise que trois pick-up de la gendarmerie étaient stationnés au carrefour, à à peine 50 mètres. « De là-bas, un d’entre eux lui a tiré deux balles. Une dans sa main, une dans sa poitrine. Mon frère l’a amené à l’hôpital, il m’a dit de les rejoindre à Ignace Deen. Arrivé au pont 8 novembre, il m’a annoncé qu’il est mort ».

Le jeune, décrit comme sage par ses amis et les voisins était aussi en train de réciter le coran. « J’ai une colère que je ne peux pas exprimer. Parce que tout ce qui arrive à un musulman, il doit l’accepter. Alors j’accepte la volonté de Allah, mais je ne pardonne pas à ceux qui ont tué mon enfant, sans raison ».

Originaire de Mamou, Diakouan pourrait être enterré les prochains jours, la famille n’a pas encore fixé la date de ses funérailles.