Après un moratoire de deux mois, le bras de fer entre autorités de l’éducation et le SLECG, Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, version Soumah le ‘’rebelle’’ repart de plus belle. Cette faction avait appelé les gens-saignants à bouder les classes à partir de ce lundi 12 février, histoire de pousser le goubernement à mettre en application entre autres les 40% et d’augmenter la misère des bouffes-la-craie à 8 000 000 de francs glissants.

Ce lundi, la plupart des écoles sont restées désertes. Les bouffes-la-craie ont préféré rester à la maison et suivre le mot d’ordre de crève lancé par Abou Soumah qui compte encore contrecarrer les plans du K au carré. Dans la commune de Ratoma, bon nombre d’écoles privées, pourtant pas concernées par la crève ont précipitamment libéré les petits intellos. C’est notamment le cas à Wanidara, Cobaya, Enco 5 et dans plusieurs autres établissements dans le quartier Kissosso. Les badauds ont aussi profité de l’occasion pour barricader la route entre la T5 et enco 5. A l’école primaire Sangoyah, plusieurs bouffes-la-craie se sont présentés, mais point de petits intellos. Moins d’une cinquantaine d’écoliers présents sur plus de mille que compte l’établissement. Amara Camara, le directeur s’en alarme : « Les maîtres ont répondu dans leur entièreté, mais il y a eu très peu d’élèves. Nous assistons à une inversion de rôles. Ceux qui devraient grever sont là et ceux qui devraient venir sont absents. C’est la faute aux parents d’élèves. Nous dispenserons les cours à ceux qui sont là, même s’ils sont deux ».

Tout près, au collège Almamy Samory Touré, c’est le contraste. Bouffes-la-craie et petit intellos sont absents. Sur 27 encadreurs programmés, 6 seulement ont répondu à l’appel. Au lycée Bocar Biro de Sangoyah, il n y a presque pas eu cours. Les petits intellos sont arrêtés devant leurs salles de classe, mais seuls quelques maîtres déambulent dans la cour. Quand on a voulu en savoir un peu plus, un responsable de l’école a lancé : « Monsieur sortez ! Nous ne voulons pas vous voir ici, nous sommes en recréation (11h 25). Sortez ! ». Même son de cloche dans la commune de Matam où la plupart des établissements sont restés portes closes. Au lycée/collège Bonfi, les encadreurs ne se sont pas présentés et les apprenants ont quitté avant midi. Seuls quelques bidasses étaient visibles. Au 1er Mars de Matam, aucun élève dans les 36 classes. Un personnel très réduit monte la garde en compagnie des flics. Apparemment le K au carré a encore du pain sur la planche.