Dirlo de publication du site www.depechedeguinee.com, Abdoul Latif Diallo a eu la peur de sa vie la nuit du jeudi 1er février. Des quidams se sont dépêchés chez lui pour un cordial bonsoir à coups de rafales de Kalachnikov. « C’était à 2 heures 55 mn. Ce sont les tirs qui nous ont réveillés, ma femme et moi. Je ne savais pas que c’est moi qui était visé. Quand une balle a frôlé mon frigo au salon, j’ai fait le lien avec les menaces de mort que j’ai reçues auparavant. J’ai conclu qu’ils sont venus exécuter la menace » explique le journaleux, plus veinard que jamais.
Le confrère a flippé, mais a repris ses esprits et a commencé à implorer Allah. « Je me suis mis à réciter quelques versets coraniques ». Probablement ceux qui avaient échappé à Salman Rushdie. Et Allah l’a entendu, parce que quelque temps après, les tirs ont cessé. Mais Latif a attendu un bon quart d’heure pour se rendre au salon. A ses frères qui voulaient sortir voir ce qui n’allait pas, il a intimé l’ordre sec de ne pas le faire. L’accalmie pourrait être un piège. « On a attendu 6 h pour sortir. On a vu qu’il y a une douzaine d’impacts de balles sur le portail de la cour, derrière la maison aussi. J’ai alerté les médias et la brigade de recherche de la gendarmerie de Kipé. Celle-ci est arrivée vers 10 heures pour faire son constat et prendre mon témoignage ».
Latif Diallo a également informé Alpha Souaré, vice prési du REMIGUI, qui est allé s’entretenir avec Dame Tartine Condé, la présidente de la HAC. « Elle a promis son assistance ». Le REMIGUI entend faire une déclaration dans les prochaines heures. Ce sera le premier remède.
Pour le moment, Abdoul Latif ne dort pas chez lui. Il y passe seulement la journée pour accueillir les amis et la famille qui viennent le saluer. « Je n’ose pas dormir chez moi. Je suis allé chez mon père, mais même là-bas, ma femme ne parvient pas à dormir, elle sursaute tout le temps ». Traumatisme, quand tu nous tiens !
Samedi 27 janvier, le confrère a reçu des menaces de mort par sms. Mardi 30 janvier, il a porté plainte contre X au tribunal de Dixinn pour menaces de mort. Deux jours après, des quidams débarquent chez lui. Les événements se succèdent et se ressemblent pour le journaleux et sa famille.