Bien qu’en attente de sa prise de fonction, Mohamed Saïd le Faux-Fana, nouveau médiateur de la république s’est attaqué à la crise qui secoue l’école guinéenne. Le jeudi 15 février, il a initié une rencontre avec des représentants du SLECG version Aboubacar Soumah. Objectif, prendre contact avec eux et tenter de mettre fin à la grève déclenchée le 12 février. Bien qu’attendu, Aboubacar Soumah a brillé par son absence.
Mohamed Wamouno, secrétaire administratif du SLECG dit avoir expliqué à l’ancien premier ministre ce qui les a motivé à aller en grève. Celui-ci, apparemment sensible à leurs revendications, a invité le syndicat à : « sursoir au mot d’ordre de grève, le temps pour lui de porter leur voix auprès des autorités ». Une proposition qui, aux yeux des représentants du SLECG, n’est pas à l’ordre du jour. « Nous avons dit qu’on n’est pas prêt à lâcher. Nous sommes obligés de continuer sinon la base va nous condamner » a martelé Mohamed Wamouno.
Le syndicaliste qualifie la rencontre avec le médiateur Saïd Fofana d’informelle car selon lui, ce dernier n’a pas encore pris fonction. Ils n’excluent pas de revenir à la table des négociations mais des préalables ont été posés. «Nous acceptons la main tendue mais il faut que nous soyons reconnus par les autorités et qu’on adresse un courrier officiel au camarade Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG». À date, le camp d’Aboubacar Soumah se réclame représentant légitime des enseignants et chercheurs de Guinée. C’est pourquoi, Mohamed Wamouno déclare que ses camarades et lui ne reculeront d’un iota. La balle est désormais dans le camp du médiateur.