Après le rejet des résul…tares par l’UFDG, c’est au tour de l’Union des forces républicaines de dénoncer les conditions dans lesquelles les sélections communales se sont déroulées dans la commune de Matam. Le parti de Sid le Haut représentant n’a visiblement pas digéré sa défaite dans cette circonscription qu’il considérait comme sa chasse gardée. Une semaine après les élections, la tête de liste du parti ne s’en remet toujours pas. Hors micro, Seydouba Sakho confie son mal-être : « Je ne peux pas dire combien de fois nous avons été frustrés. Dans mon propre quartier, partout où je suis arrivé premier ils ont modifié les résultats. Je ne peux pas être à l’aise avec ça. Je suis déçu de la façon dont nous avons été traités à Matam ».

Depuis le 4 février dernier, les partis politiques ne cessent de dénoncer la mauvaise organisation de ces élections : rétention des cartes d’électeurs, utilisation abusive des procurations, et de dérogation, bourrage d’urnes, annulation fantaisiste de procès-verbaux. Les griefs ne manquent pas, mais à l’UFR on évoque un fait nouveau, l’inversion des chiffres : « Ce qui nous a le plus fait mal, c’est l’inversion des résultats. Ils donnent nos voix au RPG et nous attribuent les leurs. A Boussoura, après avoir éliminé six bureaux de vote, l’UFR était toujours en tête, ils ont inversé les chiffres et ajouté les voix de l’UFDG pour RPG. A Touguiwondi, le RPG avait 24 voix ils ont ajouté 100 autres voix pour gagner dans ce quartier. C’est le même cas à Matam Lido où ils ont diminué plus de 300 voix à l’UFR pour en ajouter au RPG. Le problème se posera plus tard parce que les populations n’accepteront pas des chefs de quartier qu’ils n’ont pas choisis » clame Ibrahima Deen Camara, membre de la cellule de communication du parti.

Les tractations auraient déjà commencé entre leaders de partis politiques pour le contrôle des différentes mairies. On évoque déjà une rencontre entre le prési Alpha Grimpeur et son Haut représentant pour discuter des éventuelles alliances. Des émissaires de l’UFDG auraient également contacté Seydouba Sakho pour entamer des négociations à Matam. L’UFR qui est le faiseur de roi dans la plupart des circonscriptions compte profiter de cette situation pour arracher quelques sièges. Ibrahima Deen Camara explique : « La volonté du pouvoir de nous réduire à la plus petite expression nous a rendues plus fort. On peut être 3e et se retrouver à la tête de la mairie. Nous gardons encore nos chances, nous sommes le principal décideur dans cette élection. Nous irons avec ceux qui veulent collaborer avec nous. Ce qui est sûr, ce que l’UFR ne sortira pas bredouille de ce scrutin ».

Selon des responsables du parti, pas moins de 81 bureaux de vote sur les 245 ont été recalés sous prétexte qu’ils sont inutilisables et 4 procès-verbaux n’ont pas été retrouvés. Mais à ce jour le parti n’a déposé aucun recours. Etonnant !