Les résultats provisoires des élections communales du 4 février sont proclamés dans toutes les communes de Cona-Cris à part celle de Matoto. Soucieux de ce retard, le candidat indépendant et tête de liste de cette commune, Ibrahima Senkhoun Kaba, (Maintenant on avance) était face à la presse ce jeudi 8 février pour restituer le cadre des élections dans sa commune. Pour commencer il a affirmé que les opérations de centralisation continuent toujours à Matoto. Un situation qui selon lui, crée une inquiétude et nourrit les rumeurs pour les habitants de cette commune, plus les résultats tardent à Matoto plus cela tend le climat politique.

« Déjà il y a plusieurs communes qui contestent ces résultats et Matoto est la commune la plus peuplée de Guinée. Nous candidats indépendants, nous avons l’impression que notre élection à Matoto est en train de devenir une élection nationale alors que ce n’est pas l’enjeu. Par rapport au PV que nous avons, nous pensons avoir des sièges. Nous attendons les résultats que la CENI va donner pour faire la comparaison avant de prendre une quelconque décision ». 

« Nous suivrons les dispositions légales parce que nous sommes républicains et démocrates mais si les résultats proclamés par la CENI ne sont pas conformes à ceux que nos délégués nous ont communiqué, nous ferons recours à la justice en saisissant les juridictions administratives ».

D’après ce candidat, ils ont accepté de participer à ce scrutin parce que ces élections communales n’ont qu’une seule vocation, celle de porter des projets pour développer les communes à la base. Quelques irrégularités ont été cautionnées dans ce scrutin du 4 février mais pour l’avenir du peuple il faudrait s’impliquer au-delà des partis politiques pour qu’ils puissent définir leur rôle afin d’adopter un nouveau code électoral.

A ceux qui ont soutenu des candidats et n’ont pas eu gain de cause, Senkhoun Kaba demande de garder patience et attendre les résultats de la CENI. Car dit-il, « on ne doit pas laisser ces élections nous amener au contraire de sa vocation c’est-à-dire dégrader des vies humaines ou biens publics. Nous sommes dans un pays où le taux de pauvreté est très fort, perdre une vie est extrêmement dangereux ». Donc il demande à la jeunesse de se calmer et de permettre à leur candidat d’assumer ses responsabilités. Si n’importe quel candidat trouve qu’il a subi un préjudice, qu’il fasse recours par voie légale. Mais il estime que c’est aux citoyens aussi de faire confiance à la justice.

Pour finir, Senkhoun fait remarquer que tout parti politique qui voudra avoir la confiance des citoyens en 2020, sera un parti politique qui aura démontré sa capacité à changer la vie des Guinéens. « Parce que selon l’article 29 du code des collectivités locales, le maire et l’équipe qui viendront, doivent assurer la santé, l’éducation, l’insalubrité, les micro-crédits, la création de coopératives, le transport, les médias. Tout parti qui a des ambitions nationales doit contribuer dès maintenant par la paix à ce que la vie de nos concitoyens passe en priorité » lance-t-il.