Les axes routiers de Cona-cris ont été et continuent d’être des champs de bataille, entre manifestants et forces de « maintien d’ordre ». La ville-morte de l’opposition combinée à la crève des gens-saignants ont fait monter la température. Inutile de préciser que sur l’axe dit de la démocratie, il n’y a pas de circulation. Selon notre constat, à Koloma, les magasins sont pour la plupart fermés, seuls quelques « courageux ont pris le risque d’ouvrir.  Quelques instants, avant d’être rattrapés par les évènements. Seuls les motards et les piétons pouvaient circuler. Les vendeuses de condiments qui se plaignent habituellement du manque de place, pour étaler leurs feuilles de patates, manioc ou autres condiments, ont mystérieusement tenu à l’intérieur du marché ce lundi.
Sur le tronçon Bambéto-Kipé, un petit nombre de boutiques était ouverts. Au centre émetteur au contraire, tous les commerces sont cadenassés. En cause, une bagarre entre policiers et les bleus du lycée Kipé. L’intifada a fait plier les commerçants. Mieux vaut perdre une partie de la journée que de perdre toute la journée ou même tout son investissement. Les commerces font l’objet d’attaque de la part de manifestants et des forces de l’ordre. Les passants ont dû se frayer un chemin dans les ruelles jusqu’au pont de Kakimbo.
Au marché de Taouyah, même ambiance. La majorité des boutiques fermées. La circulation fluide. Ce lundi, il n’y a pas eu d’embouteillage sur l’axe Kipé Taouyah. La ville n’est pas morte, mais dans le coma. Reste à voir si elle pourra se réveiller aux urgences.