Plus la date du 4 février approche, plus l’atmosphère se tend entre partis politiques. Lors du retour du chef de pile de l’opposition, des accrochages ont été signalés à plusieurs endroits dans la préfecture de Coyah le 30 janvier. Tout a commencé au KM 36 lorsque des motards qui se rendaient à Coyah pour accueillir le prési de l’UFDG ont été pris à partie. Un incident vite maitrisé, mais la tension est restée vive une bonne partie de la journée. Alpha Boubacar Bah, directeur adjoint de la cellule de complications du parti explique : « Nous avons été bloqués par un groupe de jeunes vêtus de t-shirts et casquettes du RPG. L’objectif c’était de nous bloquer.  Les jeunes ont résisté, il y a eu des affrontements ». Le ministre de l’ (in) sécurité Kabélé-bélé se serait personnellement impliqué pour rétablir l’ordre. Après un meeting géant organisé dans la commune urbaine, la petite Cellule et son cortège sont tombés dans d’autres embuscades tendues au centre de Coyah, puis au carrefour Sanoyah. Les échauffourées ont duré plusieurs minutes. Jet de pierres, véhicules vandalisés et plusieurs blessés dont trois cas graves : « Au retour, à partir du pont Maneyah on nous attendait des deux côtés de la route. Ils nous jetaient des pierres ».

Hier mercredi, une délégation de l’épouse du patron de l’UFDG a encore fait les frais à Bintourayah, alors qu’elle se rendait à une cérémonie. Un jeune a eu une jambe fracturée et un autre,  grièvement blessé à l’épaule. Le chef de quartier est soupçonné d’être derrière le mouvement : « Les jeunes du RPG ne voulaient pas qu’Hadja Halimatou et son cortège entrent dans le quartier. Ils ont été épaulés par le chef du quartier. Il a été vu avec les gens du RPG. Au lieu de calmer les choses c’est lui qui enflammait » déclare Alpha Boubacar qui a salué la promptitude avec laquelle les forces de l’ordre sont intervenues. Il annonce cependant une plainte dans les prochains jours contre le chef de quartier de Bintourayah. « Le parti prendra des dispositions pour porter plainte contre ce chef de quartier  parce qu’il n a pas joué son rôle et il est responsable de ces violences ».

Ces derniers jours, ce genre de tensions sont signalées un peu partout à travers le pays. Après Koubia où des militants rivaux en étaient venus aux mains, les partis politiques de l’opposition feraient face à un musellement de la part des certains administrateurs locaux, notamment en Haute-Guinée (Siguiri, et à Sibiribaro dans la préfecture de Kérouané). L’ambiance risque d’être électrique au lendemain du scrutin.