La confrontation des David et Goliath guinéens n’a pas dérogé à la règle. Mouche tsé-tsé fait fuir vache, non. Avec le soutien de la rue, le goubernemenr a fini par déclarer forfait après un dernier round qui a duré un mois. Il a promis de cracher les 40% d’augmentation de salaire. Mais une question se pose, où trouver ce pognon ? C’est un trou de 550 milliards de francs glissants à chercher. Mohamed Lamine Doumbouya, sinistre du Budget a fait savoir que les caisses de l’Etat sont vides. « C’est une solution qui nous pousse à aller au-delà de nos limites financières. Nous allons devoir faire des coupes dans les budgets des différents secteurs : Présidence, départements ministériels ». Jusque-là, le populo n’a rien à cirer.

Puiser dans le budget de la Présidence serait une bonne chose, surtout que cette institution s’est octroyée 408 milliards 663 millions 056 mille francs guinéens en 2018. C’est 41 milliards 444 millions 468 mille francs guinéens de plus que l’année dernière. Charité bien ordonnée commence par soi-même non ? Le budget de la primature aussi, bien que diminué est aussi bien garni : 64 milliards. Le ministère de l’Economie et des Finances aussi se tape 312 milliards. Rien que ces trois institutions, c’est une manne de 784 milliards et poussière. Doumbouillant sait où chercher. Mais La-mine serrée Doumbouillant a une autre option : revoir les secteurs où l’Etat subventionne, notamment l’électricité et revoir le prix du carburant. La petite idée du ministre est de piocher dans les poches du populo à bout de souffle. L’Amadoué Diallo de la CNTG, a aussi sa petite idée : « Il n’en est pas question. En 2015, quand le prix du baril a baissé, nous avons demandé au gouvernement de diminuer le prix, il a refusé, alors qu’on avait un accord sur la flexibilité des prix ».

En attendant que La-mine Serré Doumbouillant se décide de quelle théorie expérimenter, les gens-saignants fêtent leur victoire, et le populo attende de pied ferme.