La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) poursuit sa série de rencontres avec les acteurs politiques qui ont pris part aux élections communales du 4 février. Après l’Ufdg et le Rpg, c’était le tour de l’UFR ce 5 mars au siège de l’institution sis à Kameroun. Le parti représenté par le député Ibrahima Bangoura, vice président de l’Union des Forces Républicaines s’est prêté au même exercice que ses pairs. A en croire le délégué de l’UFR son parti a payé le plus lourd tribut lors du vote. « Ces élections-là nous ont semblé par moment être organisées contre l’UFR. Parce que partout où nous avons été candidat, nous avons rencontré l’immixtion de l’administration pour changer le vote à notre détriment ». Selon lui, ces agissements ont eu lieu dans la plupart des régions naturelles de la Guinée (Basse Guinée, Haute Guinée et la Guinée Forestière). D’ailleurs le rapport déposé auprès l’institution électorale le détaille.
Maitre Francis N’Pa Koulemou, directeur du département juridique et porte-parole de la CENILE a tenu à réitérer les limites de l’institution face aux revendications formulées. «L’institution n’a pas compétence de changer les résultats. Nous avons accepté de recevoir les acteurs concernés avec leurs requêtes ». Cela conformément à la recommandation du chef de file de l’opposition, du Médiateur de la République et du Chef de l’Etat a-t-il martèle.
Selon le commissaire, les représentants de l’UFR ont profité de l’occasion pour interpeller ses collègues et lui, sur le fait que les administrateurs territoriaux ont procédé par endroit à des menaces et à des intimidations de leurs représentants lors du scrutin. « Ce sont des choses que nous CENI ne pouvons pas corriger. Parce que la loi même dit que ces acteurs sont impliqués dans le processus ». Ce qui amène certains à dire que la démarche de la CENI est inutile dans cette affaire. Un raisonnement que le porte parole de l’institution ne partage pas. Pour lui, toutes les institutions doivent œuvrer à la réussite et à la préservation de la paix en Guinée. Et c’est dans cette logique que la Commission électorale nationale indépendante s’inscrit.