Des membres de l’opposition républicaine ont tenu une réunion extraordinaire ce mercredi, 28 février au QG de l’UFDG sis à Hamdallaye. Ils ont profité de l’occasion pour apporter leur  soutien à Cellou Dalein Diallo, chef de pile de l’opposition dont le domicile a été attaqué par des individus armés dans la nuit du mardi 27 février. Les opposants ont aussi annoncé une journée de recueillement lundi à la mémoire de feu Aboubacar Sidy Diallo, tué par balle la semaine dernière à Dar-es-Salam. Une marche “blanche” des femmes est projetée le mercredi 7 mars. Concernant les résultats des communales, ils disent avoir pris acte de la décision de la CENI les conviant à une réunion.

Alhousseiny Makanera Kaké le porte-parole du jour a exprimé son regret et celui de ses pairs suite à l’attaque non justifiée du domicile de Cellou Dalein Diallo.Cet état de fait prouve à suffisance que les citoyens vivent dans l’insécurité déclare-t-il. Selon lui, cela n’ébranlera point l’opposition qui est déterminée à poursuivre le combat. «Nous devons nous mobiliser pour imposer le respect du droit de tous les citoyens guinéens y compris notre président (NDLR: Cellou Dalein Diallo). Nous avons dit qu’il faudrait que justice soit rendue pour ce cas. Nous vous garantissons que l’opposition mettra tout en œuvre pour que ce crime ne reste pas impuni», a annoncé Makanera.

Les politiques ne sont pas les seuls à en avoir ras le bol. Les femmes de l’opposition s’invitent dans la danse pour exprimer leur désarroi face aux violences dont sont victimes leurs enfants a fait remarquer Makanera Kaké. «Les mamans et les sœurs des victimes décident d’organiser une marche blanche mercredi 07 mars pour exiger la justice pour tous les morts au cours des manifestations et journée ville morte organisées par cette opposition, car trop c’est trop», a souligné l’ancien ministre de la Communication.

Concernant l’exigence de l’opposition relative au recomptage des voix issues des urnes à l’occasion des élections communales du 4 février, la CENI a pris les devants pour initier une rencontre avec l’opposition et la mouvance. L’opposition républicaine dit avoir pris acte de cette décision. « L’opposition a pris acte de la décision de la CENI et de la volonté des autorités de faire en sorte que les irrégularités enregistrées lors de la centralisation soient corrigées. Elle demande à ce que la présentation des preuves et des pièces à conviction de ces irrégularités se fasse en présence des représentants de la communauté internationale et de la société civile. Mais avant elle voudrait qu’un cadre de concertation soit défini par le Chef de file de l’opposition et le Président de la CENI», a noté le porte-parole Makanera.

Ce dernier développement augure des perspectives heureuses pour les principaux concernés aux élections communales du 4 février.