Le 5 mars, à la Maison de la paresse à Coléah, la commission de suivi du code de bonne conduite des partis politiques (CSCBC-PP) a animé une conférence de stress sur l’organisation des sélections communales. Etant un organe de veille et conformément aux textes qui régissent la CSCBC a cru devoir se prononcer sur le processus électoral. Ces élections d’une importance capitale, ont permis aux guinéens de choisir parmi plus de trente mille candidats, les sept mille douze (7012) conseillers municipaux qui, à leur tour choisiront les trois cent quarante-deux (342) maires avec leurs adjoints. Ceci afin de répondre aux nombreuses attentes des populations en termes de demande de services publics performants.
D’entrée, la CSCBC-PP a remercié la CENI et les autres acteurs impliqués dans l’organisation de ces sélections communales. « La commission note avec satisfaction, les concertations régulières entre la CENI et les parties prenantes du processus électoral ; le déroulement d’une campagne apaisée et civilisée ; l’implication des jeunes et femmes dans le processus électoral ; l’inscription en grand nombre de jeunes et de femmes sur les listes de candidatures et enfin la participation massive des candidats indépendants aux élections locales », a déclaré Mamadou Fofana, porte-parole de la CSCBC-PP.
Malgré ces avancées, M. Fofana relève quelques manquements dont entre autre : les violences post électorales, ayant fait des victimes innocentes avec des dégâts matériels importants ; l’insuffisance de sensibilisation des militants sur l’éducation civique et la portée des élections communales ; le manque de débats publics sur les projets de société des candidats ; la mauvaise gestion et distribution des cartes électeurs, l’utilisation abusive des votes par procuration ; l’annulation abusive et disparition de certains procès-verbaux des résulta-res, l’excitation à la violence comme moyens de réclamation par certains acteurs politiques.
La CSCBC-PP recommande aux partis politiques de promouvoir et vulgariser le code de bonne conduite auprès leurs militants et sympathisants ; de lutter contre l’ethnocentrisme et la haine ; de promouvoir l’unité nationale et l’esprit républicain ; de se faire représenter par des délégués bien formés à l’occasion de chaque élection : d’éduquer leurs militants et leurs responsables politiques, les sensibiliser aussi avant l’installation des conseils de quartiers et de district ; de s’abstenir de faire recours à la violence sous toutes ses formes et privilégier les voies légales de règlement des contentieux ; de respecter leur engagement vis-à-vis du Code de bonne conduite dont ils sont signataires.
Au goubernement ou à l’administration, la CSCBC-PP recommande d’observer la neutralité dans toutes les étapes du processus électoral ; de prévenir l’immixtion des agents de sécurisation dans les opérations électorales ; de s’abstenir d’utiliser les moyens de l’Etat à des fins de campagne électorale ; de veiller au respect des lois ; d’instruire les tribunaux à traiter avec diligence et impartialité les contentieux électoraux.
A l’Assemblée Nationale, de réviser le cadre juridique des élections en fonction des leçons tirées de l’organisation de ces élections communales.
A la CENI de réviser le fichier électoral avant les élections législatives, de mettre à disposition à temps le matériel électoral, de veiller à l’avenir à la bonne formation des membres des BV et des CACV ; de faciliter et sécuriser la remontée des PV des BV vers les CACV ; de mettre à jour le site internet de la CENI et de publier les résultats dans les délais légaux.