Après deux semaines de bras de fer entre goubernement et syndicaleux de l’éducation, le prési Alpha Grimpeur a fini par recevoir le ‘’rebelle’’. La rencontre était attendue. D’un côté le gouvernement qui en a marre de la grève, et les ‘’rebelles’’ qui mènent cette luttent sans l’aimer. L’usure ne profite à personne. Seulement, comme dit Tiken Jah Fakoly, le reggae man y-voit-rien, l’éléphant attendu est venu avec un pied cassé. La rencontre n’a pas permis de suspendre la grève. Le Prési Alpha Grimpeur s’est mué en auditeur, « pour savoir les problèmes internes du syndicat ». Ce que A. Soumah a fait. Même Toto est au courant, comment le président ne pourrait-il pas l’être ? Pédagogie oblige, Professeur Soumah a enseigné au Pr Alpha Condé, les théorèmes rebelles du SLECG. C’est 40% d’augmentation de salaire immédiatement, ramener la valeur monétaire du point d’indice à 1030 et un salaire de base de 8 millions de francs glissants. Le cours était ‘’difficile’’ à assimiler, le Professeur élève Condé a composé un comité d’élève plus brillants pour l’aider à déchiffrer ce théorème. Pièce par pièce. Les heureux Einstein sont Cheik Sylla, le Talibé de l’Energie et de l’hydraulique, Fof le Said ex PM recyclé médiateur de la République et Le P’tit bout Kamara, conseillé personnel du chef de l’Etat.
Malgré les rencontres qui ont suivies la grève reste toujours maintenue, elle est entrée dans sa troisième semaine.
Dialogue de sourds
Depuis mardi, les protagonistes discutent et s’empoignent. D’un côté les émissaires du Fama, de l’autre les ‘’rebelles’’. Ces derniers ont fait savoir que les 40% d’augmentation de salaire et les 1030 sont non-négociables. Le dégel du salaire de A. Soumah n’y fera rien. Alors, les négociateurs ont fait appel au ministre du Budget, Mohamed La-mine-serrée Doumbouya pour que lui démontre aussi par A+B qu’il n’y a pas de pognon dans les caisses. Même qu’une telle augmentation fâcherait les bailleurs de fonds FMI et Banqueroute mondiale avec lesquels l’Etat a entamé des programmes. Les marmites des bouffes-la-craie n’ont qu’à se contenter des 10% d’augmentation, comme contenu dans le porooo-totocole d’accord, signé en septembre dernier.
Ils les invitent à resserrer les ceintures. Niet. Les ‘rebelles’’ pensent qu’il y a suffisamment de pognon pour accéder à cette demande. Encore que si le reste des 40% doivent être payés en 2019, les retraités n’auront pas eu, d’où l’insistance de Soumah et compagnie et les 40% devront être versés à compter de novembre 2017 jusqu’à date. L’indice qui était à 1030 est aujourd’hui à 977. Les gens-saignants estiment avoir été dégradés, c’est inacceptable.
Pour cette troisième journée, ce vendredi, les négociateurs sont attendus à Sékhoutoureya. Pour un autre round de négociations. En attendant la grève continue.