Selon dame Maïmouna Bah Diallo, la vice-présidente des nounous, « le ministre de la Justice nous a adressé un courrier le 5 avril, nous signifiant de le rencontrer à 15 heures au ministère. Quelques femmes des partis politiques et moi nous sommes rendues à son département. Comme promis le jour de notre marche, il nous a dit qu’il allait prendre ses responsabilités, faire l’état des lieux pour voir quels sont les crimes pour lesquels les instructions ont été ouvertes et ceux pour lesquels elles ne l’ont pas été. Il allait prendre des dispositions pour l’ouverture des instructions. Chose promise, chose due ». Poursuivant, « Arrivées, il nous a fait l’état des lieux et nous a exposé la situation de tous les dossiers pour lesquels des instructions ont été ouvertes, parmi lesquels figurent quelques dossiers de cas d’assassinats lors des manifs de l’opposition » explique-t-elle.
Pour dame Maimouna, c’est une procédure qui vient de débuter. « Il nous a juste exposé l’état des lieux de la situation. A notre tour de l’examiner parce que selon lui, il y a plusieurs dossiers dans sa réponse. Alors c’est à nous de faire les statistiques, lui faire la liste des crimes pour lesquels les instructions n’ont pas été ouvertes ».
Au nom des nounous, dame Maimouna a promis au Chèque d’examiner le dossier et de lui faire un retour afin de commencer la procédure.
Dame Maimouna Bah Diallo estime tout de même qu’elles ne peuvent qu’être optimiste puisque selon elle, c’est à la Justice de faire ce travail. « Jusque-là rien ne nous prouve que les choses ne vont pas normalement. Alors nous portons entièrement confiance en la Justice guinéenne. S’ils veulent, ils le pourront. Nous préférons être optimistes qu’être pessimiste dès le départ ».
A noter que le 28 mars, lors de la manif des nounous, le Chèque Sako dans son discours avait souligné qu’il y a toujours eu l’ouverture d’une information judiciaire. « Je vous le dis en toute sincérité. Au moment où un cas de décès est constaté, on ouvre directement un dossier, soit sur la cause de la mort ou de l’assassinat. Ensuite un juge d’instruction est saisi » lance-t-il.