Louceny Coulibaly, un jeune leader de Mandiana, joint au téléphone témoigne : « notre revendication porte sur les actions entamées par l’Etat qui sont inachevée à savoir le bitumage de la route Kankan – Mandiana, débuté en 2015 dont les travaux après avoir atteint 16 km de goudron sont bloqués, la rénovation grande mosquée de la commune urbaine, en souffrance depuis très longtemps où les fidèles musulmans prient sous un hangar, l’achèvement de la maison des jeunes de Mandiana. Une action prioritaire est la construction d’un pont sur le fleuve Sankarani qui doit quitter maintenant la phase d’étude de faisabilité pour la concrétisation », avant d’ajouter que leur revendication est pacifique et légale. « A Mandiana, la jeunesse ne cassera rien mais la jeunesse va réclamer son droit ».
Ces jeunots en colère ont été reçus par le préfet Cheick Diallo, première autorité préfectorale administrative. « Il nous a reçu chez lui à bras ouverts et il nous a confié que ses idées et les notres vont dans le même sens, c’est-à-dire que le développement de Mandiana est la priorité de tous, et qu’il menera aussi son combat face à notre demande ».
Toutes nos tentatives de joindre les autorités préfectorales sont resté vaines. Ces grognards donnent au prési Grimpeur jusqu’au 12 avril, soit deux jours au moment où nous écrivons ces lignes, pour relancer les travaux. « Nous exhortons le chef de l’Etat, le professeur Alpha Condé à résoudre les points qu’on a listé. Au cas contraire, nous comptons paralyser toutes les activités administratives à Mandiana » lance Louceny Coulibaly au nom des grognards.