Le syndicaliste Aboubacar Sidiki Mara continue son séjour à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie. Le secrétaire gênant adjoint de l’UGTG devra encore attendre la décision de la basse-cour suprême. Pourtant, Sidiki Mara avait bénéficié d’une mise en liberté provisoire, mais la décision a été bloquée par le pro-crieur. Hier mercredi 23 mai, le dossier a connu un nouveau rebondissement. La chambre de contrôle de l’instruction de la basse cour d’appel a à son tour ordonné la mise en liberté immédiate du secrétaire gênant de l’UGTG. Rien n’en a été, le parquet général n’abdique pas. Il décide de transporter l’affaire devant la cour suprême. Ce qui prolonge une nouvelle fois le séjour du syndicaleux en prison : « J’ai été informé ce matin de la décision du parquet de se pourvoir en cassation au niveau de la cour suprême. Monsieur Sidiki Mara n’est toujours pas libéré. Je suis surpris de la présence de mon client ici, mais puisque qu’à l’entame de cette procédure nous avons assisté à un enlèvement pur et dur, rien ne peut m’étonner. Mon client est dans les mains des politiques » explique maître Zézé Guilavogui, un des avocats de la défense.
Ce 24 mai, le secrétaire gênant de l’UGTG a été transporté au TPI de Dixinn, alors que son procès n’était même pas programmé. Maître zézé Guilavogui y voit une main de l’exécutif : « Lorsque que c’est un chef d’État qui ordonne à un gouverneur d’aller arrêter un citoyen, ça devient inquiétant. Je pense qu’il a été pris en flagrant délit de sommeil. On ne peut pas l’accuser de troubles à l’ordre public. Je me demande ce que mon client a à faire au tribunal ». Il se dit convaincu que la cour suprême rétablira son client dans ses droits.
Le secrétaire gênant adjoint de l’UGTG a été interpellé la nuit du 6 mai dans sa chambre d’hôtel à Boké sur ordre du prési Alpha Grimpeur, alors qu’il était en mission syndicale. Il a été déporté à Cona-cris le lendemain et inculpé d’incitation à la révolte populaire, avant d’être écroué à la maison d’arrêt de Coronthie.