Ce 21 mai, la soixantaine de dépités présents à notre hémicycle rectangulaire ont adopté la troisième et avant-dernière tranche de l’avant-projet de chronogramme de la session ordinaire des lois. Un projet de chronogramme qui, comme d’habitude, fait la part belle aux accords, conventions et autres projets de loi de seconde zone. Ce sont entre autres la convention de base pour le développement, la préparation, le traitement, la transformation, le transport et la commercialisation des minerais des gisements de fer de Kalia et la réalisation des infrastructures y afférant ; l’accord entre les gouvernements guinéen et algérien dans le domaine sanitaire vétérinaire, l’accord de coopération maritime entre la Guinée et le Qatar ; l’accord entre la Guinée et les Emirats Arabes Unis pour des services aériens entre et au-delà de leurs territoires respectifs, le protocole à l’acte constitutif de l’Union africaine relatif au parlement panafricain ; le protocole au traité instituant la communauté économique africaine relatif au parlement africain ; le projet de loi relative aux médicaments, produits de santé et à l’exercice de la profession de pharmacien ; le projet de loi portant code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse ; le projet de loi portant création de la zone de libre-échange continentale africaine ; le projet de loi portant code de la route de la Guinée.
Point de trace de la loi sur la réforme de la CENILE, le machin en charge des sélections dans le bled. Dernièrement, Dama-ronron Cas-marrant, patron de la majorité pestilentielle à l’Assemblée a indiqué que l’examen en Commission de cette proposition était pratiquement terminé. Mais elle ne figure pas dans le chronogramme, encore moins la proposition de loi portée par une poignée de parle-menteurs pour lutter contre le loyer cher. Pourtant, le bureau de l’Assemblée avait donné son aval pour sa programmation. Mais rien n’en a été. Demba Fadiga, prési de la Commission Habitat indique d’ailleurs qu’une loi similaire aurait été votée en 2015. Mais les parle-menteurs n’en ont aucune idée. Le Moutard des NFD, un des promoteurs de la proposition peste contre ce qu’il appelle la cacophonie à l’hémicycle : « Je suis contre les chronogrammes qui n’intègrent pas les propositions de lois, qui ne prennent pas en compte les préoccupations des populations. Certains députés versent dans la confusion, en disant qu’une loi a été votée, ce qui n’est pas vrai. Les problèmes que nous soulevons ne sont pas réglés dans cette loi. Mais les députés sont plus concentrés sur les dossiers à intérêt partisan. Et le parlement fait toujours des fuites en avant, cela ne nous honore pas. La procédure parlementaire est violée de façon récurrente, on vote les lois en catimini. Le parlement est devenu une boite à transmission. La volonté de l’exécutif passe comme une lettre à la poste ».