A l’occasion de la journée internationale de la presse, célébrée ce 3 mai, Wassolon Agency Communication, un machin qui regroupe différents journaleux a organisé la deuxième édition de la soirée des médias guinéens, dans un réceptif de la place. Le thème : Les médias guinéens face au double défi de la mutation numérique et de la responsabilité sociale. Journaleux, officiels, ar-tristes et humoristes étaient au rendez-vous. Abacar Diallo, dirlo du machin a rappelé qu’en dépit de quelques progrès obtenus, comme la dépénalisation des délits de presse, il reste encore de nombreux défis. L’immatriculation des journaleux aux sociétés d’assurances, la signature des contrats de travail et la rémunération etc.
Sidi Diallo, secrétaire général du syndicat de la presse privée ne veut plus entendre des engagements de la part de l’autorité et des patrons des médias, mais des actions. Pour lui, en dépit des dénonciations faites lors de la première édition l’an passé, les conditions de vie et de travail des journaleux n’ont toujours pas changé. « Nous avons des journalistes qui ont fait plus de cinq (5) ans, dix (10) ans dans un média sans contrat de travail. Jusqu’à présent, ils sont nombreux ces journalistes même à Conakry qui n’ont même le SMIG, (440 mille francs guinéens) », fustige Sidi Diallo. Même que parmi la panoplie de radio privée, moins de 5 seulement ont leurs travailleurs assurés. Le grand défi est l’adoption prochaine de la convention collective, en élaboration. Cette convention est l’ultime espoir des journaleux.
Asmaou Barry, porte-parole des associations de presse, président de l’APAC invite les patrons de presse à faire de leurs entreprises des vraies entreprises. Cela permettra aux travailleurs d’exercer en toute liberté.
Mission impossible, répond Yacine Diallo lequel met en avant le marché des publicités, les annonceurs sont rares, et donc pas de pognon.
Ces larmes, Le P’Tit Bout les a bien entendu, mais pense que le journaliste est un travail noble, qui exige de l’engagement, du dévouement et de la détermination. Même que malgré cette galère, ces frustrations, « vous avez des raisons d’être fiers. La Guinée place beaucoup d’espoir en vous ; car, n’eût été la détermination de la presse et la persévérance de chacun d’entre vous, il n’y aurait certainement pas la démocratie que nous connaissons aujourd’hui ».
Des journaleux récompensés
L’organisateur a prévu des prix, sis au total. Un prix du media offrant les meilleures conditions de travail décerné au groupe CIS Média, le prix du meilleur jeune journaliste espoir est revenu à Alpha Mady Traoré, de CIS Média. Le prix Mohamed Koula Diallo du courage professionnel à Ibrahima Sory Diallo du site Guineematin.com, celui de la rigueur professionnelle décerné au site Guineenews.org, le prix exceptionnel du combat professionnel à Sidy Diallo, secrétaire général du syndicat de la presse privée de Guinée. Le prix du mécénat décerné au groupe Guinée Business Agency (GBM) d’Antonio Souaré. Et le combat continue.