A l’occasion de la célébration de la fête internationale du travail ce 1er mai, le secrétaire gênant du SLECG a été accueilli en héro au palais du peuple. N’étant pas convié à la fête, Aboubacar Soumah a tenu à participer aux festivités. Et la fête fût belle, puisqu’il a franchi les portes du palais sous une pluie d’applaudissements. Des slogans ‘’Vive le général’’ ; ‘’Général patriote’’ ; ‘’Général courageux’’. A la loge officielle, silence de cimetière. Même l’animateur est resté sans voix pendant de longues minutes. Soumah et compagnie commencent leur défilé et les travailleurs des autres secteurs se joignent à la fête. Aboubacar Soumah fait le tour et monte à la tribune officielle. Il tente de saluer les officiels, les gardes du PM l’en empêchent. Il se débrouille pour avoir de la place. Malgré les discours hostiles, le patron du SLECG n’a pas bronché.
A la fin de la cérémonie, il a passé un message : « En tant que secrétaire général du SLECG, je ne dois pas rester en marge de la célébration de la fête des travailleurs. Le bureau national du SLECG a décidé de venir participer, bien qu’on ne soit pas invité. Etant donné que l’USTG est organisatrice de l’évènement, nous nous sommes donné le devoir de nous présenter et de défiler. Peu importe qu’on nous empêche ou non de saluer le premier ministre, l’essentiel est que nous avons participé à la fête et que nous avons partagé la joie avec l’ensemble des travailleurs de Guinée ».
Sur le discours du secrétaire gênant de la CNTG, Soumah n’a pas trouvé à redire : « Les centrales syndicales demandent l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et le respect des protocoles signés ». Mais il n’a pas manqué de tacler le goubernement « Par rapport au gouvernement qui dit avoir créé toutes les conditions pour les travailleurs, nous disons qu’il y a trop de chômage en Guinée. Nous demandons au gouvernement de bien gérer les biens de ce pays et de les repartir de façon équitable. La richesse nationale appartient à tous les fils de la Guinée. Quand il n’y a pas de justice sociale, il est impossible d’avoir la paix ». On risque d’assister à un nouveau bras de fer entre le SLECG et le goubernement. L’inspecteur général du travail a adressé un courrier à Aboubacar Soumah pour commencer les négociations sur les 8 millions comme salaires de base des gens-saignants. Mais ce dernier a déjà prévenu qu’ils ne répondront pas à l’invitation tant que la lettre n’est pas adressée au secrétaire gênant du SLECG.