Le GOHA, Groupe (dé)organisé des hommes d’affaires était sur la braise ce 18 mai à son siège à Cosa. Histoire de faire l’état des lieux de l’incendie qui a ravagé une partie du marché d’Entag hier jeudi, mais également de la situation sécuritaire des opérateurs comiques.
Dans la matinée d’hier jeudi 17 mai, un incendie s’est déclaré au grand marché d’Entag dans la commune de Matoto. Les flammes ont consumé pas moins de 26 boutiques, 65 conteneurs et leur contenu, mais également 34 tables. L’origine du feu encore une fois, un court-circuit, selon les infos de la protection civile. Le bilan en termes de pertes économiques lui se fait encore attendre. Mais ce qui aurait empêché les pompiers de maitriser rapidement les flammes, c’est l’installation anarchique des conteneurs : « Dans la commune de Matoto, nous avons des problèmes d’accès aux marchés. Les administrateurs des marchés, en complicité avec les commerçants viennent installer les conteneurs sur toutes les issues du marché. Il n’y a pas de passage, il faut que l’autorité communale revoie le cas de la gestion des marchés. Les commerçants ne connaissent pas les conséquences de cette situation, les administrateurs des marchés ne sont là que pour remplir leurs poches. Nous nous autogérons » dénonce Alhassane Barry, responsable GOHA à Matoto.
Le Cherif du GOHA lui reste perplexe quant à la thèse du court-circuit à chaque incendie : « En l’espace de trois mois, trois marchés de la capitale ont brûlé sans qu’on ne sache réellement ce qui se passe. Il faut que les commerçants fassent désormais eux même des enquêtes pour connaître le problème. Il y’a eu des rumeurs de par le passé et les marchés continuent à prendre feu. Il y’a aujourd’hui des doutes très sérieux, personne ne peut dire ce qui est à l’origine de ces feu, et les enquêtes ouvertes ne sont jamais fermées ». Cet incendie vient s’ajouter à ceux des marchés de Kaporo et de Madina, dont les conclusions des enquêtes se font toujours désier.
L’autre préoccupation du Chérif Abdallah, c’est la serie de kidnappings qui s’abattent sur les opérateurs comiques depuis quelques temps. Deux des leurs, Ali Badra Diaby et El Hadj Doura Diallo ont perdu la vie. La bosse du GOHA promet de transmettre prochainement à la police des noms de personnes soupçonnées de les menacer : « Nous recevons des menaces parce que nous sommes en train de défendre les opérateurs économiques. Nous allons dresser une liste de personnes que nous soupçonnons. Nous n’allons jamais tergiverser par rapport à notre sécurité. Nous dénoncerons toute personne que nous soupçonnons. Aucun opérateur économique n’est rassuré. Il y’a eu une douzaine d’opérateurs économiques kidnappés en l’espace de 6 mois, jusqu’à présent personne ne sait ce qui se passe ». En attendant, il demande aux commerçants d’ouvrir grand leurs yeux.