La nomination du Cas-sorry comme Premier ministre continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique guinéenne. A l’assemblée générale de l’UFDG, ce 26 mai, le président du parti a une nouvelle fois trouvé à redire sur l’arrivée de l’ancien prési du GPT au palais de la colombe. La P’tite Cellule est formel, Cas-sorry ne fera que suivre le chemin tracé par son mentor, le prési Alpha Grimpeur : « Nous savons qu’il n’y a qu’une seule politique en Guinée, c’est celle de Alpha Condé et celle-ci a pour nom la corruption, la fraude électorale, la stigmatisation, la discrimination et la violation des droits humains. Nous ne pensons pas qu’un premier ministre puisse changer ces pratiques mais si c’est le cas, nous allons applaudir parce que l’UFDG se bat pour qu’une démocratie apaisée soit instaurée dans notre pays. Nous ne sommes pas sûrs qu’au temps d’Alpha Condé ceci soit possible parce que depuis 8 ans, il ne fait que violer les textes de lois ».
Le chef de pile de l’opposition appelle déjà ses militants à se tenir prêts pour barrer la route à ce qu’il qualifie de dictature du prési Alpha Grimpeur : « Restons mobilisés sinon nous ne pouvons pas mettre un terme à cette dictature. Et je ne vois pas un premier ministre changer cette réalité. Le peu de progrès qui a été obtenu en termes de liberté et de démocratie, c’est grâce à nos manifestations. On n’obtient rien avec Alpha Condé parce c’est la loi qui le stipule. Tout ce qu’on a obtenu c’est par la lutte ».
Il est également revenu sur la crise politique que traverse la Guinée depuis l’organisation des sélections locales en février dernier. Le comité de suivi qui a été chargé de trouver des solutions au contentieux électoral, à l’audit du fichier et à la reforme de la CENI peine à départager les acteurs politiques. L’opposition respire-lacrymogène a même fini par claquer la porte, accusant la mouvance de mauvaise foi. Mais la P’tite Cellule estime que le combat est loin d’être terminé : « Les discussions informelles continuent, je ne le cache pas. Mais soyez mobilisés au cas où les négociations n’aboutiraient pas à la restitution de nos suffrages. Il faut qu’on se mobilise et qu’on prenne la rue parce que nous n’avons pas d’autres recours. La justice est en faillite dans ce pays ».