Soul Sy Savané et compagnie n’ont rien voulu entendre, comme Abou Soumah et sa ‘’rébellion’’ en février dernier. Ils ont eux aussi entamé les travaux du 6e congrès national de leur SLECG, ce 16 mai, à l’ENAM, Ecole nationale des arts et des métiers, à Coléah dans la commune de Matam. Pourtant, pendant toute cette semaine, Abou Soumah, l’actuel secrétaire gênant du SLECG a menacé de déclencher une crève générale dans tout le pays au cas où ce congrès se tenait. Mais Sy Savané, Louis Bemba et les autres sont restés droits dans leurs bottes. Les structures du SLECG qui leur sont restées fidèles, sont réunies depuis ce matin sous le thème : Syndicat et les défit de la démocratie. Ils consacreront la journée de ce mercredi aux travaux techniques, avant la fameuse élection du nouveau bureau demain jeudi.
A en juger par les discours prononcés, ce congrès a tout l’air d’une revanche. Ces syndicaleux gardent toujours en travers de la gorge la victoire d’Abou Soumah et son groupe lors de la dernière crève : « Le SLECG n’est pas un jeu d’enfants où n’importe qui peut s’approprier la paternité sans tenir compte des textes régissant son fonctionnement. Nous pensons que légalement nous sommes le SLECG et personne d’autre ne peut donner les preuves d’avoir à sa guise les commandes qui font de lui le justicier autoproclamé. Le SLECG est avant tout une alternative pour la survie de ce secteur et un outil de développement » clame l’ancien patron du SLECG.
Louis Bemba Soumah, la bosse de l’USTG n’a pas non plus oublié les prises de becs avec les lieutenants du général Soumah au plus de fort de la crève en février. Il les qualifie d’usurpateurs : « Je suis heureux parce que certains énergumènes ont beaucoup divagué pour dire que le SLECG était mort. Mais c’est mal connaitre le SLECG. La preuve en est que plus de 90 % des délégués sont présents. J’ai entendu des soi-disant syndicalistes raconter sur les ondes toute sorte de contrevérités, en m’adressant des outrages, mettant ma personne sur la sellette. Je suis surpris que des gens venus au syndicat il y a moins d’un an perturbent le fonctionnement normal de cette organisation, en se donnant de faux titres et de fausses qualités contournant tous les textes qui régissent le SLECG ».
Abou Soumah et son groupe qui accusent le goubernement de manœuvrer pour les déstabiliser promettent une réponse musclée. Les prochains jours seront décisifs. Salut Camarades !