Les quatre séances de bavardage entre représentants du SLECG et ceux du goubernement n’auront pas servi à grande chose. Les deux protagonistes se sont quittés en queue de poisson ce jeudi 24 mai au mystère de la ponction publique. Les bouffe-la-craie accusent l’État de manque de volonté manifeste dans les discussions à propos des 8 millions de salaire de base, en ne faisant aucune proposition, de s’ingérer dans les affaires syndicales. Ils décident donc de mettre un terme à ce dialogue de sourds et appellent les gens-saignants à observer une crève générale sur toute l’étendue du territoire à compter du samedi 26 mai. Histoire d’accentuer un peu plus la pression sur le pouvoir Grimpeur : « La partie gouvernementale et celle syndicale ne se sont pas comprises. Le gouvernement a prouvé sa volonté manifeste de ne pas accéder aux 8 millions. Après plus de quatre séances, c’est toujours les mêmes mots, qu’ils n’ont pas les moyens. Et aujourd’hui ils disent d’attendre le nouveau gouvernement. Nous leur avons demandé pourquoi ils ne l’ont pas signalé très tôt. Et encore que la démission du gouvernement est récente par rapport à nos revendications. Le nouveau gouvernement va trouver ce dossier sur sa table » déclare Oumar Tounkara, secrétaire gênant adjoint du SLECG. 
Mohamed Traoré, chef de cabinet du mystère de la ponction publique et chef de la délégation du goubernement, demande aux bouffe-la-craie de mettre en avant l’avenir des enfants : « C’est avec beaucoup de regret que nous constatons que le SLECG va en grève, alors que nous sommes en négociations. Même les principes de négociations édictés par le BIT ne l’autorisent pas. Nous leur avons dit d’attendre qu’un nouveau gouvernement soit mis en place pour qu’on puisse avoir de nouvelles instructions afin de poursuivre les discussions. Mais ce n’est pas ce que nous constatons. Nous sommes dans le mois de carême et à la veille des examens, je crois que l’avenir des enfants doit être privilégié. Nous voudrions qu’ils tiennent compte de ces facteurs ».
Le secrétaire gênant adjoint du SLECG indique qu’ils sont les premiers à être affectés par la situation des p’tits intellos : « Les 51 000 enseignants sont tous des parents d’élèves. Nous sommes peinés, mais les enseignants de Guinée n’accepteront plus de vivre dans la précarité ». L’avis de crève a déjà été transmis à l’inspection gênant du travail. Et le SLECG appelle à une assemblée générale demain vendredi pour affûter les « armes ». Un éternel recommencent. Camarades salut !