Le 14 juin dernier, le mystère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a procédé de façon unilatérale au réajustement du calendrier des examens nationaux. Les cadres (en bois) du département ont justifié ce réaménagement par un souci d’équilibre. Mais paraît que c’est lors du dernier con()seil des ministres qu’il a été ordonné au Mory de l’Education de passer par tous les moyens pour en finir avec les examens avant le mois de juillet.
Sauf que ce glissement de calendrier a du mal à passer chez les acteurs concernés. Parents d’élèves, bouffe-la-craie, petits intellos et même syndicaleux, tous n’ont pas avalé la pilule. Aboubacar Soumah, secrétaire gênant du SLECG s’attend à des dysfonctionnements dans les centres d’examen : « Nous n’avons pas encore tiré les leçons de ce réaménagement, mais nos structures à l’intérieur du pays nous font remonter leurs préoccupations. Les réactions que nous avons reçues ne sont pas de nature à rassurer, puisque quand les dates sont rapprochées cela peut créer des désagréments techniques. Il y aura des chevauchements, il faut un temps pour préparer les classes, reprendre les PV, affecter les surveillants. On ne peut pas faire directement du tac-au-tac, ce n’est pas pédagogique ».
Les examens démarrent demain par le CEP, Certificat d’études primaires. Suivront le BEPC et le Bac. Les candidats affronteront donc les épreuves sans aucun repos. Conscient du fait que le SLECG ne peut plus influer sur le calendrier, Aboubacar Soumah continue néanmoins à dénoncer ces agissements : « On a sollicité une rencontre avec les responsables du ministère pour discuter de toutes ces questions mais le ministre était à l’intérieur du pays. On n’a pas d’autres solutions, mais nous ne sommes pas d’accord avec ce rapprochement. Nous allons continuer à dénoncer parce que si nous avions été contactés, notre avis aurait compté ».