Annoncé à 10h, c’est finalement à 11h20 que l’hélicoptère présidentiel a atterri à Fria, dans un nuage de poussière. Après quelques mètres, Alpha Condé est descendu de sa voiture pour faire le trajet à pieds. Le marathon présidentiel a duré près de quarante minutes entre la piste d’atterrissage situé à Bowal et Sabendè où il a tenu son discours devant une foule en liesse, armée de pancartes véhiculant des messages de remerciement.
Le chef de l’État a flétri « l’entêtement » des travailleurs à déclencher la grève qui a conduit à l’arrêt de l’usine. Alternant français et soussou, il a utilisé un langage imagé pour comparer l’attitude des grévistes à l’histoire de la poule aux œufs d’or. « L’Idiot lui préfère ouvrir le ventre de la poule pour s’approvisionner que de la laisser pondre. Seulement après, il ne trouve pas d’œufs dans le ventre », déclare-t-il en substance.
A Fria comme à Boké, il a menacé de renforcer le dispositif sécuritaire dans les zones minières pour « mâter » toute contestation. A charge pour les partenaires étrangers d’engager des directeurs de ressources humaines guinéens et de promouvoir les emplois locaux. Conformément au code minier dont le respect du contenu local doit être de rigueur.
Au moment de coucher ces lignes, Alpha Condé était à huit-clos avec les partenaires russes depuis presque une heure dans une salle d’attente de l’usine. Où il doit procéder au lancement officiel de la reprise des activités après six ans d’arrêt.
Une dépêche de Diawo Labboyah,
envoyé spatial à Fria