C’est toujours le statu quo entre le mystère de (l’in)justice et les greffiers. Ces derniers sont en crève depuis le 8 juin dernier. Ils réclament la mise en application du statut particulier des greffiers en chef, des greffiers et des secrétaires des greffes, relatif au paiement des primes et indemnités. Pourtant, les autorités judiciaires ont tenté le tout pour le tout pour tuer le mouvement dans l’œuf. Mais rien n’en a été. Même l’opposition à la crève du dirlo de l’association des greffiers de Guinée et l’assemblée générale qu’il a organisée le 11 juin dernier n’auront pratiquement pas servi à grande chose. Les cours et les tribunaux sont toujours déserts, du moins dans la plupart des juridictions de la capitale Cona-cris. Au TPI de Kaloum, aucun homme en robe, la faute à ce débrayage des greffiers. La dernière audience se serait tenue le 8 juin. Dans la cour du tribunal, quelques flics montent la garde et passent la journée avec des vendeurs ambulants qui viennent s’y reposer. Bref une ambiance morose.

Au même moment à la cour d’appel de Cona-cris, il n y a presque pas eu de jugement. Pas moins de 8 dossiers étaient inscrits au rôle correctionnel de mercredi 13 juin. Mais à peine ouvertes, les audiences ont été suspendues, paraît que le greffier programmé n’a pas pointé son nez. Un avocat lance : « On devrait résoudre la crise plutôt que de chercher à forcer la main aux greffiers. Ça ne fonctionne pas comme ça ». Pourtant, Bandjou Doum-bouillant, prési de l’association des greffiers et Sékou Keita, porte-voix du mystère de (l’in)justice avaient tous clamé que les audiences allaient reprendre hier mardi, que la situation était sous contrôle et que ceux qui sont à la tête du mouvement sont des dissidents qui ne représentent qu’une infime portion des greffiers de la roue-publique. Mais c’est tout le contraire. En attendant, des détenus rongent leur frein à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, faute de procès.