Le jeudi 21 juin, la Salle des Congrès du Palais du peuple a accueilli un symposium à la mémoire d’Abdoulaye Bah, dernier hommage à notre confrère du site guineenews.org. Il est décédé le lundi 18 juin à l’hôpital sino-guinéen des suites d’un accident de circulation au rond-point de Matoto, commune du même nom, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 juin alors qu’il couvrait une campagne d’assainissement.
La cérémonie, organisée par le gouvernement guinéen pour honorer la mémoire de feu Abdoulaye Bah, décédé plume à la main, a réuni les membres de sa famille, ses amis, ses proches et ses collaborateurs. La tristesse se lisait sur tous les visages. Avec des témoignages émouvants des cadres du gouvernement, des politiciens, des acteurs de la société civile, des collègues et amis, notre regretté Abdoulaye Bah a été longuement pleuré.
Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG), Sidi Diallo, a exprimé la reconnaissance et les remerciements à l’ensemble des professionnels des médias de Guinée ainsi qu’aux dizaines de milliers de citoyens guinéens et étrangers sans oublier les personnalités publiques du pays, toute classe confondue, pour la solidarité manifestée dès l’annonce de cette perte cruelle. « Aujourd’hui, la presse guinéenne perd l’une de ses plus belles plumes, l’une de ses dignes relèves. Chacun de nous retient de l’homme un journaliste talentueux, humble et respectueux. Son talent, qu’il démontrait à travers les informations qu’ils collectaient et diffusaient sur Guineenews.org et sur sa page Facebook, démontre à juste titre son dévouement pour le métier du journalisme, qu’il assumait avec passion et professionnalisme. Abdoulaye Bah, ta disparition laissera un grand vide dans la rédaction où tu assurais la place de chef du bureau adjoint. Nous prions Guineenews, ta famille biologique et particulièrement ta tendre épouse Marie Louise Diallo d’accepter nos condoléances les plus attristées suite à ta disparition », déclare Sidi Diallo. Il exige que la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident mortel qui a eu raison de notre confrère. Même que les auteurs doivent être arrêtés, poursuivis et punis à la hauteur de leur forfaiture. « Le syndicat des professionnels de presse privée de Guinée exhorte l’Etat guinéen à prendre des mesures immédiates pour la prise en charge médicale et l’évacuation de notre confrère Abou Koria Kourouma, alité et gravement malade ». Pour lui, ce malheureux incident remet en cause l’insécurité des journalistes modernes. Une question prise en compte par la Convention collective par la presse en Guinée que la presse privée souhaite vivement voir être adoptée dans le pays. Parce qu’elle vise à promouvoir un environnement sûr et propice dans lequel les journalistes peuvent effectuer leur travail de manière indépendante et sans ingérence indirect. En attendant, le SPPG a invité les patrons de presse à plus de retenue dans la désignation des journalistes à des heures non indiquées et également intensifier des informations sur la gestion de la sécurité des journalistes sur le terrain. Pour terminer, le Syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée sollicite que la salle de montage de vidéo de la maison de la presse de Guinée porte le nom d’Abdoulaye Bah en guise de reconnaissance pour sa passion pour l’audiovisuel.
Au moment où nous mettons cette dépêche en ligne, la dépouille d’Abdoulaye Bah est en route pour Dinguiraye, sa ville natale, où il sera inhumé ce vendredi 22 juin après la prière de 14h. Que l’âme du défunt repose en paix. Amine !