Deux jours après la fête de ramadan, l’heure est au bilan. Ce lundi 18 juin Babacar Sarr, le directeur national de la sécurité routière a fait le bilan des accidents de la circulation survenus à travers le pays, lors des festivités de l’Aïd-el-fitr.

Malgré les dispositions prises par son département avant, pendant et après la fête de ramadan, la route n’a pas manqué de faire des victimes. Au moins, sept cas d’accidents mortels ont été enregistrés : «Le jour de la fête, il y a eu quatre accidents à Conakry dont trois cas à Dixinn, faisant un mort, un blessé grave, et des dégâts matériels. Le quatrième cas est survenu à Sonfonia où on a signalé un dégât matériel important. Deux accidents  à Tanéné, préfecture de Dubréka ».

Le lendemain de la fête, neuf cas d’accidents ont été enregistrés : trois cas à Conakry dont deux mortels et six blessés graves, six autres à l’intérieur du pays. Parmi eux on note le cas du confrère Abdoulaye Bah, journaliste à Guineenews.org qui, finalement a succombé à ses blessures, ce 18 juin. A l’intérieur du pays, un accident à Kindia, deux à Siguiri, un à Dubréka. Tous des blessés graves. Un cas mortel à N’Zérékoré, un autre à Faranah ».

Abdoulaye Bah, fauché par un véhicule dans l’exercice de son métier, n’a pas laissé indifférent le directeur national de la police routière. Babacar Char assure que des enquêtes sont en cours pour arrêter l’auteur de l’accident qui est en cavale. D’ici là, des mesures urgentes ont été prises au lendemain de l’acte déclare t-il. « Après le constat, on a placé les véhicules à la fourrière. On a été au CADAC pour s’enquérir à travers les plaques d’immatriculation du propriétaire du véhicule. Et il s’est avéré sur la carte grise là-bas que le véhicule appartenait à une nommée Moussoukoro qui travaillait à la douane, mais qui est décédée. Le jeune lui n’est pas sorti encore mais l’enquête est en cours ».

Toujours est-il que l’imprudence des conducteurs, l’excès de vitesse, le mauvais état des routes sont les principales causes des accidents de la circulation. Si, par endroits, les agents de la sécurité routière sont accusés par les citoyens de ne pas faire appliquer les règles de conduite, le commissaire n’exclut pas la responsabilité de l’autorité parentale. Raison pour laquelle, il préconise : «Le comportement va de nous, pères aux enfants. C’est à dire une succession de comportements. Tout ce que nous faisons, dans la vie pratique, il faut faire en sorte que les enfants nous copient. L’autorité parentale doit être présente. L’enfant quitte la maison pour être au niveau de société. L’éducation qu’il reçoit, s’il elle n’est pas bonne, il va déserter de la société. C’est pourquoi, nous devons nous ressaisir par rapport à la remise des engins à nos enfants. Les enfants prennent des véhicules et sortent devant les parents. Ils commettent des bêtises. Après on dit que c’est la police. Non ! La police vient en appui de l’autorité parentale », s’insurge Hamid Babacar Sarr. Le Char invite donc mes citoyens au respect de la conduite, à la patience, à la tolérance des uns et des autres dans la circulation.