Le gouv des problèmes quotidiens de la ville de Cona-cris était à nouveau attendu au tribunal de première instance de Kaloum, ce mardi 31 juillet. Mathurin Bangoura est assigné une deuxième fois en justice par les leaders des Farces sociales de Guinée. Ils l’accusent d’abus d’autorité et entrave au droit de manifester, des faits prévus et punis par les articles 625 et 643du code pénal. La plainte fait suite à la décision de Mathurin Bangoura d’interdire la marche de ‘’la survie’’ du 23 juillet dernier, pour protester contre l’augmentation du prix du car-brûlant à la pompe : « La deuxième procédure qui vient d’être engagée est pénale. Elle est engagée contre le général Mathurin Bangoura, gouverneur de la ville de Conakry pour abus d’autorité et entrave à la liberté de manifester.Les forces sociales de Guinée qui sont en train de se battre pour la diminution du prix du carburant ont obtenu deux autorisations des communes de Matam et de Dixinn. Les lettres d’autorisation ont été signées par les autorités compétentes pour la marche du 23 juillet. A la dernière minute, aux environs de 21h, nous avons vu le gouverneur tenir un communiqué pour interdire la marche. Dans ses prérogatives, le gouverneur peut confirmer ou infirmer une interdiction, mais il n’a pas le droit d’interdire une autorisation. C’est pourquoi les Forces sociales l’ont attaqué en justice et en pénal. C’est une responsabilité pénale personnelle qui est à dissocier de sa fonction pour le respect du droit » martèle Salifou Béavogui, avocat de la partie civile.
Pour cette première audience, il n’y a pratiquement pas eu de débats. Le prési du tribunal, Mohamed Shérif Sow s’est contenté de fixer la caution d’assignation à un million de nos francs glissants et a renvoyé l’affaire au 19 septembre prochain, après les vacances judicaires. Ce mardi, ni le gouv de Cona-cris, ni ses avocats n’ont daigné venir au tribunal. Mais ce comportement n’inquiète pas maitre Salifou Béavogui : « Il n’est pas là ce matin, cela veut dire qu’il n’a aucun argument à opposer aux nôtres. Mais cela n’arrête pas la procédure. Elle va continuer jusqu’à ce qu’il vienne nous dire pourquoi il a agi ainsi et qu’on ait une décision qui sera exécutée ».
Cette plainte vient s’ajouter à une autre pendante devant la justice, enclenchée par les mêmes Farces sociales et presque pour les mêmes motifs. Les leaders de ce mouvement n’avaient pas digéré le fait que le Gl Mathurin Bangoura interdise une autre marche pacifique une semaine plutôt.