Si en 2017, le con(.)frère Alya Camara avait qualifié (à son corps défendant) de “massacre intellectuel” pour qualifier le faible pourcentage d’admis au baccalauréat, cette année il aurait parlé de génocide, perpétré par les mêmes bourreaux. Tant le pourcentage de recalés est élevé.

C’est vrai que cette année est spéciale, au vu des multiples grèves dans le secteur éducatif et du “pétrole”, cette fuite des sujets qui a coulé à flots, laissant présager déjà une correction dure. Personne, cependant, ne s’attendait à autant d’échecs. Surtout que le ministère avait fait peau neuve à quelques semaines des examens.  Sur les 91 003 candidats inscrits, dont 33 367 filles, seulement 82 653 dont 30 147 filles ont pu composer, soit 91%. Les résultats ont été publié ce lundi. Et seulement 21 526 dont 6 425 filles ont été déclarés admis soit 26, 04%. C’est un peu plus du quart de l’effectif ayant composé. Pour simplifier, sur 20 candidats, seulement 5 ont pu décrocher leur Bac.

Plus troublant encore, la branche dit Sciences sociales, qui enregistrait toujours le plus grand nombre d’admis a littéralement sombré. Sur 38 978 ayants composés, seulement 5 846 ont été admis, soit 15,70%. En Sciences Mathématiques sur 25 688 ayants composés, 9 934 ont validé soit 39,40% de taux d’amission. En Sciences expérimentales, 18 976 ont composé et 5 211 ont validé, soit 28,06%. En SS Franco-arabe 1 463 ont composé, 496 ont validé, soit 24, 38% et en SE Franco-arabe, 167 ont composé, 39 ont validé soit 33, 90%.

A comparer avec le taux d’admission des années passées, l’on se rend compte que le nombre d’admis baisse chaque année. Depuis 4 ans, le taux d’admission au Bac n’a pas atteint 50%. De 39,85% en 2015, on est allé à 42,27% en 2016, (record), puis 27,15% en 2017 (le massacre) et 26, 04% en 2018 (le génocide). Heureusement que le prix de l’essence lui monte.

L’autre remarque est que depuis la mise en place de la fameuse Commission nationale de réflexion sur l’éducation en novembre 2016 ; et l’organisation des Etats généraux de l’enseignement en octobre 2017, rien a changé. Pire, la qualité de l’enseignement plonge d’année en année.