Après un nouvel échec des négociations entre goubernement et inter-centrale CNTG-USTG hier jeudi, les syndicaleux se sont retrouvés ce vendredi 27 juillet à la bourde du travail. Objectifs, redéfinir de nouvelles stratégies pour faire face au Cas-sorry Fofana, toujours droit dans ses bottes, et élargir le mouvement aux autres centrales syndicales et organisations de la société civile.

Il était notamment prévu la signature d’un nouveau projet de partenariat avec les “Farces sociales” de Guinée. Mais cette signature a capoté au dernier moment. Et pour cause, bon nombre de responsables de la société civile n’auraient pas été informés à temps : « Nous voulons mettre en place un nouveau mouvement syndical guinéen, qui va regrouper l’ensemble des centrales syndicales reconnues de notre pays, et une plateforme avec les organisations de la société civile guinéenne. Un projet de partenariat a été proposé par l’inter-centrale, mais vu que les informations n’ont pas bien circulé, les premiers responsables de certaines plateformes n’ont pas eu l’information, cela a été reporté pour demain à midi » explique Mamadou Mansaré, secrétaire gênant adjoint de la CNTG. Mais chez les “Farces sociales”, on ne sait plus où donner de la tête. Des communications à l’emporte-pièce, des frictions que les responsables ont de plus en plus de mal à camoufler.

A cette réunion avec la CNTG, qui a connu la présence de la COSATREG et d’autres centrales, seul Lansana Diawara a été aperçu à la bourde du travail. Il s’est rapidement éclipsé après quelques vas-et-viens sans piper mot. Mamadou Mansaré, lui, reste persuadé que le mouvement syndical peut encore faire plier le goubernement : « La crève continue, vous avez tous vu l’avis de grève des services aéroportuaires, l’espace aérien guinéen va être fermé. Aujourd’hui les chancelleries sont en train d’interpeller le gouvernement parce que si l’espace aérien guinéen se ferme c’est toute la sous-région qui sera perturbée. Le gouvernement a intérêt à écouter les cris du peuple. Nos camarades de Labé ont été libérés, nous espérons que d’autres fonctionnaires zélés ne viendront pas jeter l’huile sur le feu ». En attendant de pouvoir compter sur d’autres centrales comme la FESABAG pour augmenter la pression sur le goubernement, la surenchère continue entre le Cas-sorry Fofana et les syndicaleux. Ces derniers soupçonnent maintenant le PM de vouloir désormais augmenter la RTS des fonctionnaires, la TVA pour les entreprises, abaisser l’âge de retraite de 60 à 55 pour les cadres moyens et de 65 à 60 ans pour les cadres supérieurs, augmenter l’impôt pour toutes les entreprises et… tout et tout.