La cinquième session ordinaire des lois s’est terminée ce jeudi 5 juillet. Lors de la clôture, Cauris Kondiano, le prési de nos dépités, a profité de l’occasion pour ergoter sur les remous causés par l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Le président de l’Assemblée nationale a invité le Premier ministre Kassory Fofana à respecter ses engagements, pris le 27 juin dernier, dans sa déclaration de politique générale. Dans son laïus, il a promis de mettre fin à l’impunité, lutter contre la criminalité, rétablir l’autorité de l’État, appliquer la loi dans toute sa rigueur pour tout manquement. Une tâche difficile mais pas impossible, selon notre Cauris.
La bosse de nos dépités a désapprouvé la décision de l’exécutif d’augmenter le prix du carburant. Selon lui, « l’augmentation du prix du carburant à la pompe, qui vient d’entrer en vigueur, ne permettra pas à l’État de résoudre le problème d’insuffisance des ressources. En associant tout le monde à la discussion [nous pourrions] faire en sorte de trouver la bonne solution à ce problème ». En attendant, « il faudra que l’État fasse baisser le prix du litre des produits à la pompe, pour bien prouver à la population et aux acteurs sociaux que le gouvernement a bien en idée d’une répartition équitable du revenu national, comme le souhaite la population guinéenne à tous les niveaux ».
Le Cauris a estimé qu’en mettant fin aux subventions démesurées, en modérant les exonérations qu’il convient d’harmoniser, en mettant fin aux détournements des recettes fiscales toute nature confondue, en appliquant la loi dans toute sa rigueur, la Guinée pourra s’en sortir. « Il faut que l’Etat intègre la pratique du mécanisme de flexibilité des prix à la pompe que souhaite le peuple ». Le Cauris a ultimement invité le Cas-sorry à préférer le dialogue.