Un immeuble R+7 en chantier s’est effondré samedi 28 juillet aux environs de 21h dans le quartier de Coronthie, à quelques encablures de la Maison centrale, dans le centre-ville de Kaloum. Le dernier bilan disponible ce lundi matin fait état de quatre morts et deux blessés. Il demeure toutefois provisoire parce que les travaux de recherche dirigés par le génie militaire ne sont pas à terme.
Parmi les victimes, figure Naby Soumah, un cameraman stagiaire de la RTG, qui a perdu la vie en tentant de sauver des vies, après avoir senti les premiers signes de l’effondrement imminent de l’immeuble, a confié sa mère rencontrée sur les lieux. Le corps de Hadja Aïssatou Dansoko, comptable à la section des impôts de Bellevue (Dixinn) fait également partie des quatre victimes identifiées.
Si l’on ignore encore les raisons de l’effondrement de l’immeuble, une source sécuritaire confie que le premier ingénieur avait rendu le tablier au niveau quatre, suivi d’une seconde démission. L’enquête en cours devrait déterminer la raison des ces démissions en cascade. D’ici-là, invité de la radio Espace ce lundi 30 juillet 2018, M. Mady Kaba, membre du bureau de l’ordre des architectes de Guinée, a constaté la légèreté de la superstructure du bâtiment qui a été construit sur un terrain boueux, sans permis.
« Depuis l’effondrement samedi nuit d’un immeuble en construction à Kaloum, le génie militaire est à l’oeuvre. Pour déblayer le terrain et tenter de sauver des habitants piégés sous des tonnes de béton. Malheureusement, pour l’heure, ce sont quatre corps sans vie que les hommes du colonel Mory Traoré ont réussi à extraire des décombres. Le temps presse et la chance de retrouver des survivants s’amenuise », s’inquiétait dimanche soir Aladji Cellou Diallo, directeur des relations publiques de l’Armée guinéenne auprès du ministère de la Défense nationale.
Diawo Barry