La CONASOC, Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile de Guinée prend ses distances vis-à-vis des ‘’Farces sociales’’ de Guinée dans le combat contre l’augmentation des prix des produits pétroliers en Guinée. Pourtant, cette plateforme se targue d’être membre fondateur de ces ‘’Farces sociales’’. Mais en interne, il semble que ce n’est plus le parfait amour. Ce 1eraoût, comme par magie, la CONASOC s’est réveillée et s’est fendue d’une déclaration. Histoire d’appeler les acteurs concernés à privilégier le dialogue : « La CONASOC en tant que force de veille, d’alerte et de proposition, et en synergie d’action avec d’autres plateformes de la société civile invite les forces sociales, les syndicats, le patronat et le gouvernement à privilégier le dialogue pour mettre fin au différend lié au prix du carburant à la pompe. Nous invitons tous les acteurs de la vie sociale et politique, notamment le médiateur de la république, le CES et toutes les bonnes volontés à tout mettre en oeuvre pour trouver une issue heureuse à cette crise pour faciliter la mobilité des personnes et de leurs biens ». Pour justifier cette prise de position, Mamady Keita, bosse de la CONASOC a trouvé pour raison la hausse du prix du baril à l’international : « C’est une augmentation qui a eu lieu un peu partout, ce n’est pas seulement en Guinée. Tous les pays limitrophes sont passés par là. Mais il n’y a pas de problème sans solution, nous avons pensé que la seule façon de trouver une solution à la crise est d’accepter de dialoguer. Il est temps de sortir de cette crise ».
Ces dernières semaines, les ‘’Farces sociales’’ ont enregistré des défections et un parfum de corruption se dégage de l’intérieur du mouvement. Les leaders des Farces sociales se font désormais peu confiance. Des plateformes comme la CONASOC sont déjà accusées de traitrise. Mohamed Ansa Diawara, vice-prési de la plateforme admet des difficultés à l’intérieur des Farces sociales, mais rejette les accusations de sabotage : « Nous avons devant nous un bloc, faut-il continuer à s’entêter en utilisant le peuple ou il faut venir autour de la table des négociations. Bien qu’en notre sein il y en a qui ne voudraient pas qu’on négocie, nous nous avons réfléchi. Comme le gouvernement a demandé à ce qu’on se retrouve, nous voulons essayer cette alternative aussi. Il n’y a jamais eu de trahison, les forces sociales constituent un cadre de concertation de tous ceux qui se réclament de la société civile. Lors de la dernière marche tout le monde n’a pas accepté de sortir, s’il y a eu trahison c’est à partir de là. Nous voulons aller vers une résolution de la crise parce que la confrontation n’est pas la solution ». Nous ne sommes pas loin du laisser-aller au sein des ‘’Farces sociales’’ de Guinée.