Les Guinéens ont célèbré le soixantième anniversaire de leur indépendance ce mardi 2 octobre. A Cona-cris, le pouvoir du Grimpeur avait prévu de faire la fête au stade 28 septembre, dans la commune de Dixinn. Tôt le matin, des milliers de personnes, pour la plupart munies d’écharpes et de fanions aux couleurs du drapeau national ont déferlé vers le vieux stade. A 10 h, il affichait déjà le plein, les fêtards chantaient, dansaient et scandaient des slogans à la gloire des précurseurs de l’indépendance. Plusieurs artistes ont tenu en haleine le public avant l’arrivée des officiels.
Peu avant 11h, le prési Alpha Grimpeur arrive. Il fait le tour de l’enceinte sous les ovations du public avant de s’installer à la loge officielle. A ses côtés, une dizaine de chefs d’État et de goubernements étrangers. Macky Sall du Sénégal, Mahmadou Issouffou du Niger, Idriss Débris du Tchad, Ali Bongo du Gabon, George Weah du Libéra, Faure Gnassingbé du Togo, Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie, Denis Sassou N’Guesso du Congo, entre autres. D’autres pays comme la France, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Sierra léone, la Guinée-Bissau avaient également leurs représentants. Place au défilé. Police, Gendarmerie, Armée de Terre, de l’Air, la Marine et tant d’autres corps se sont succédé devant Alpha Grimpeur et ses hôtes de marque (déposée). L’arsenal militaire a également été exposé. Une façon pour les autorités de Cona-cris de montrer l’impuissance, pardon, la puissance militaire des forces armées guinée-haines. Après la cérémonie, le prési Alpha Grimpeur n’a pas fait de discours.
Mais la fête a été marquée par quelques désagréments. Les flics pourtant déployés en grand nombre autour du stade ont très vite été débordés à certains endroits. Des centaines de personnes, pour la plupart des ados se sont accrochés aux murs de la cour du stade pour voir le spectacle. Les photos des compagnons d’indépendance et d’anciens chefs d’Etat africains installées sur ces murs n’ont pas été épargnées. Pour se faire de la place, les badauds les ont tout simplement arrachés. Dans les gradins, des bousculades ont éclaté à plusieurs endroits créant des scènes de panique. Des jeunes en état d’ébriété, certains sous l’effet de stupéfiants se faisaient également remarquer. Les malaises et autres crises répétitives chez certaines femmes ont à des moment détourné l’attention du public de la cérémonie. Plus d’une cinquantaine de cas ont nécessité l’intervention de la croix rouge.