Le bras de fer est de nouveau engagé entre le SLECG, Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée et le goubernement du Cas-sorry Fofana. Les bouffe-la-craie ont déclenché une crève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire à partir de ce 3 octobre. Les petits intellos, dont l’année scolaire précédente a durement été éprouvée par ces mots d’ordre de crève, devront prolonger un peu plus leur vacances. Dans la commune de Matam, bon nombre d’établissements n’ont pas ouvert leurs portes. Au lycée Bonfi, aucune trace d’un apprenant, les salles de classe sont désertes. Cinq bouffe-la-craie seulement sur les vingt-deux programmés se sont pointés. Du côté des encadreurs, dix ont effectué le déplacement. « Pour le moment nous ne pouvons pas parler de grève. Les élèves ont cette habitude de ne venir en classe que quelques jours après l’ouverture, alors qu’en réalité les cours devraient reprendre aujourd’hui. Mais on en saura un plus le lundi » affirme Mory Cissé, proviseur.
Au collège de Bonfi, la situation est pratiquement similaire. Au lycée 1er Mars, c’est le même constat, seuls quelques cadres (en bois) de la direction ont répondu présents. L’établissement en chantier, ce sont des ouvriers qui déambulent dans la cour. Un encadreur concerné par le gel des salaires des gens-saignants présumés fictifs se confie : « Nous sommes là, malheureux. On n’a pas droit à nos salaires, alors que ce recensement m’a trouvé là. Je me pose des questions sur la méthode et l’opportunité de ces vérifications ». Les cours n’ont également pas commencé au lycée Coléah, pourtant dans cet établissement, les gens-saignants sont réputés être réfractaires à Soumah et à son SLECG. Là également, on évoque l’absence des petits intellos. Dans cette commune, les apprenants ont repris le chemin de l’école dans certaines écoles privées. Les négociations qui étaient censées reprendre ce mercredi n’ont finalement pas eu lieu. La délégation syndicale n’a tout simplement pas trouvé d’interlocuteurs au mystère de la Ponction publique.
Ce mot d’ordre de crève est consécutif au refus du goubernement de faire des propositions aux syndicaleux sur les huit millions de francs glissants comme salaire de base des bouffe-la-craie, mais également le gel du salaire de plus de dix-mille d’entre eux, considérés par le département de l’Education comme des fictifs.