« Passage du code civil et de la loi portant promotion et protection des défenseurs des droits humains à la faveur de la session budgétaire en cours » est le thème d’une conférence de presse animée par le collectif des ONG pour des textes respectueux des droits humains, ce mardi 6 novembre à la Maison de la presse à Coléah.
Après plusieurs reports par l’Assemblée nationale, l’examen du code civil guinéen est enfin programmé le 22 décembre 2018 à l’occasion de la session budgétaire déjà en cours. C’est du moins ce qu’a laissé entendre les membres du collectif. Un passage qui suscite l’espoir chez certains, une inquiétude chez d’autres. Comme le collectif qui s’inquiète de ce que la revue du code civil est prévue juste deux semaines avant la clôture de la session. Souleymane Sow d’Amnesty International, membre du collectif, est d’ores et déjà pessimiste : « Aucun texte n’est à ce jour soumis à la commission des lois alors qu’un retard pourrait occasionner un non-lieu ». De ce fait, il supplie les élus du peuple à respecter les dates indiquées dans le chronogramme adopté en plénière le jeudi 1er novembre.
Selon un rapport du comité des droits de l’Homme des Nations Unies, la Guinée était en retard de plus de 15 ans dans le dépôt de son rapport périodique auprès de lui. Fatou Souaré Hann, membre du collectif, rappelle qu’à l’occasion de son dernier passage pour la présentation du troisième rapport périodique de notre pays, des observations liées au code civil avait été faites. Parmi elles, la poursuite des efforts en vue de l’adoption dans les meilleurs délais d’un nouveau code civil, abolissant l’ensemble des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes en matière de droit de la famille.
Abordant le passage de la loi portant promotion et protection des défenseurs des droits humains, Ibrahima Diallo, un autre membre du collectif, ajoute que cette même loi a fait l’objet de recommandations par le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies à l’endroit du gouvernement guinéen, notamment sur la liberté d’expression et protection des journalistes et des défenseurs de droits de l’Homme. Pour le collectif, prendre en compte ces recommandations contribuera inéluctablement à la promotion d’un Etat de droit, gage de tout développement.