Mamadou Samba Diallo et Mamadou Cellou Diallo ont été enterrés, ce vendredi 2 novembre au cimetière des ‘’martyrs’’ à Bambéto, après a prière du vendredi. Le cortège est arrivé tardivement à la mosquée où l’attendaient déjà beaucoup de fidèles. L’imam du jour a rappelé que l’islam impose aux autorités de tout pays à respecter et faire respecter les lois. Autrement, ils deviennent des hypocrites lesquels sont reconnaissables par trois actes : le mensonge quand ils parlent, le non respect des engagements pris devant témoins, et enfin la trahison de la confiance portée. Suivez mon regard.
Avant d’aller au cimetière, la Petite Cellule a confié ses maux : « Je ne peux qu’exprimer ma tristesse, mon indignation face aux multiples assassinats ciblés de citoyens guinéens. C’est révoltant. Encore plus révoltant, ces deux jeunes qu’on enterre n’auront pas droit à la justice. Nous sommes bientôt à 100 jeunes abattus froidement dans la rue. La plupart était en train de manifester certes, mais d’autres d’entre eux n’étaient même pas dans la manifestation. Comme Cellou qui venait de Labé et qui venait de débarquer ses passagers. C’est là qu’un agent a tiré sur lui ». Depuis qu’Alpha Grimpeur est au pouvoir, cent guinéens ont été tués dans les manifestations de l’opposition, dit-il. « Jamais une enquête. Jamais une compassion du gouvernement. Jamais une sanction même administrative. Même administrative. Leonard de Vinci avait dit : celui qui néglige de punir le mal le cautionne ».
Selon le chef de pile de l’opposition, on a sacrifié ces gens parce que présumés partisans de l’opposition et que le gouvernement considère qu’ils ne sont pas dignes de la protection de l’Etat. « C’est pourquoi les gens sont révoltés. Il faut qu’on se mobilise contre ce gouvernement corrompu, criminel. C’est une technique de dissuasion pour empêcher les marches. C’est excessif, c’est cynique, c’est criminel. Human Right Watch, Amnesty International et le monde entier interpellent le gouvernement, mais il ne réagira pas, parce qu’il a du plaisir à tuer. Mais le combat que nous menons est un combat républicain pour la protection des droits humains pour une démocratie vraie, pour une réconciliation réelle, pour un Etat de droit qui veille au respect des droits et de la dignité de tous. Ce combat-là, nous le mènerons avec courage et toujours plus de fermeté et de vigueur ».
Au cimetière, la Petite Cellule n’a pas fait de discours. Il s’est barré. Tout simplement. Mais ses farbas ont rappelé que le mercredi prochain, il faut tuer la ville. Et plus important, se mobiliser massivement jeudi pour la marche sur l’autoroute.