Le jeudi 1er novembre, vers midi, des femmes de Kaloum ont manifesté pour réclamer le retour des enseignants dans les écoles. Elles ont pris le relais après une manifestation de leurs enfants, élèves, dispersée à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre à 8h. De nombreuses femmes munies de couvercles de marmites et des bidons faisaient du bruit pour attirer l’attention des autorités. Elles ont d’abord arpenté la rue menant au SNAPE (Service d’aménagement des points d’eau) se diriger vers le palais Sékoutoureyah avant d’être dispersées à coup de gaz lacrymogène. Bilan, deux personnes blessées. Des jeunes en colère, révoltés par ce traitement, ont commencé à brûler des pneus avant d’être eux aussi dispersés.
Mohamed Bangoura, témoin, a expliqué que les personnes blessées ne faisaient pas partie des manifestantes. « Les forces de l’ordre ont trouvé des gens assis au bar café. Sans distinction elles ont gazé tout le monde. Certains ont protesté ; on ne jette pas des cailloux. Cela a irrité un gendarme qui a lancé une bombe de gaz lacrymogène qui a grièvement blessé une femme. Elle a été immédiatement transporté à l’hôpital »
Mohamed Touré, blessé au cou explique « J’étais assis devant mon atelier, un gendarme est venu tirer du gaz sur nous, je suis tombé, les amis m’ont pris pour m’amener dans la cour à côté ».
Depuis le 3 octobre dernier, l’ouverture des classes n’est pas effective, les femmes disent être déterminées à manifester jusqu’à la reprise effective des cours dans les écoles.
Mariama Conté