Prêts pour le gaz lacrymogène, les membres de l’opposition républicaine se sont retrouvés, ce mercredi, au QG de l’UFDG pour décider de la suite de leurs revendications. Après plusieurs heures de bavardage, ils ont décidé de continuer les manifestations de rue et les ville-mortes. Au sortir de la réunion, Faya Millimono Stéréo, a annoncé les couleurs : « Le moment est si grave que ce n’est pas le moment de baisser les bras. Une dictature s’annonce, une dictature plus violente que toutes celles qu’on a connues par le passé. L’opposition républicaine ne se laissera pas faire. Mercredi prochain, nous appelons à observer une ville morte à Conakry et à l’intérieur. Le jeudi, une marche sur l’autoroute Fidel Castro ». Les zopposants ont signé les lettres d’informations, mais s’attendent déjà à ce que la marche soit interdite. Comme d’habitude. « Nous savons qu’ils feront des interdictions illégales. Attendez-vous à ce qu’on ne respecte pas ces interdictions illégales. Notre pays est en train de devenir un Etat voyou. Les interdits sont seulement celles prévues par la loi. Celles qu’on fait de manière fantaisiste s’appellent la dictature. À Alpha Condé de comprendre qu’il lui reste qu’un an et quelques mois à passer à la tête du pays. Après il s’en ira qu’il le veuille ou non. Il n’y aura plus un 3è mandat en Guinée. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Constitution ».
Ce jeudi 1er novembre, les femmes de l’opposition vont marcher, malgré l’interdiction. Selon Faya, c’est la Constitution qui consacre le droit de marcher, de faire un sit-in, un meeting. « On ne peut pas de manière fantaisiste suspendre ces libertés. Nous ne sommes pas en Etat d’urgence, ou dans une situation exceptionnelle ». Il invite toutes les femmes à prendre part à cette marche pour dit-il, envoyer un message fort à Alpha Condé et à son gouvernement.