Les responsables du SLECG se sont réunis ce mercredi 7 novembre à son siège. Les « rebelles » ont papoté des heures et ont décidé de continuer la grève et réclamer le dégel de leurs salaires. Pour ce dégel, le SLECG prévoit d’organiser, ce lundi 12 novembre, des sit-in devant les directions communales/préfectorales de l’éducation. Oumar Toukara, 2ème secrétaire général adjoint du syndicat pleure : « On a dénoncé, c’est une mesure illégale, un abus de pouvoir dans la mesure où nous, enseignants de la fonction publique, sommes régis par la loi L028 relatif au statut des fonctionnaires. Dans cette loi, il n’est prévu nulle part qu’un fonctionnaire en grève doit perdre son salaire ou soit remplacé ».
Tounkara annonce que la grève continue jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « L’assemblée générale a demandé à nos structures d’organiser des sit-in devant les DCE et DPE de Conakry et de l’intérieur du pays pour exprimer notre désapprobation à l’administration scolaire, suite à la violation des conventions signées par la Guinée et la violation du code du travail et des libertés syndicales ». Les responsables du SLECG à l’intérieur sont informés et ont donné leurs accords, l’initiative a été salué par tout le monde, dit-il. Il demande à ce que tout le monde organise ces sit-in partout en Guinée.
La main tendue
Bien que décidé à en découdre, le SLECG ne ferme pas la porte du dialogue. « On maintient toujours notre volonté de dialoguer. Beaucoup de bons offices sont venus nous demander de reprendre les cours. Nous leurs avons répondu : demandez au gouvernement qu’est-ce qu’il propose par rapport aux 8 millions que nous avons demandé. Mais le gouvernement ne nous a pas appelé ». Cette situation ne fait honneur à personne, a pourtant reconnu Le Tounkara.