Après les bavardages pour présenter les projets de budget 2019, les dépités ont posé des questions. Installation des PA, recrutement dans l’armée. Mohamed Diané, ministre délégué à la Défense s’est jeté à l’eau en premier. Sur le recrutement, il est transparent, dit-il. « La LPM prévoyait le recrutement de 600 agents à la gendarmerie, par an. Mais par manque de ressources, il n’y a pas eu recrutement ».

De l’installation des PA, le ministre a une base légale. L’article 3 alinéa 3 de la loi sur le maintien d’ordre voté en 2015 stipule : « En tant de crise et de trouble à l’ordre public, la sécurité des personnes et leurs biens relève de la police. Le cas échéant, de la gendarmerie au 2è degré. Dans des circonstances exceptionnelles, sur réquisition du président de la République, les Forces armées peuvent intervenir en dernier ressort pour appuyer les forces de sécurité pour une période limitée dans le temps conformément aux dispositions de l’article 90 de la Constitution ». Y a-t-il une période dans notre cas, demande Oussou le Gawa l’Ufdg ? Bien sûr, répond le ministre. Laquelle, insiste le Gawa. « En France, il y a l’opération sentinelle, des militaires armés partout ». Ovation chez les Rpgistes, cris chez les Ufdgistes. « Silence, écoutez le ministre, Gaoual, s’il te plaît », plaide le Cauris. Le Gawa et ses potes continuent les cris. « Comme vous ne permettez pas, je vais répondre par écrit », se fâche le ministre. Le Gawa assène : « Chez Mouctar Bah (correspondant AFP, Rfi), il y a un fauteuil qui s’appelle fauteuil Diané, tellement vous étiez assidu chez lui, pour qu’il vous donne la parole. Aujourd’hui, vous êtes ministre, et vous êtes à la base de sa chute en faisant suspendre son accréditation ». Le ministre Diané regagne sa place. Muet.

Ainsi nombre de questions sont restées sans réponses, dont celle du Gawa lui-même qui voulait savoir si l’armée est capable de défendre la Guinée, que ce n’est pas seulement sur l’Axe qu’elle est capable de montrer sa puissance de feu.