Après l’élection contestée de Kalémodou Yansané à la tête de la mairie de Matoro, la plus grande circonscription du pays, les membres de l’opposition respire-lacrymogène se sont réunis ce lundi, pour rejeter toute reprise de l’élection comme le veut le ministre de l’Administration du trottoir : « Nous refuserons d’obéir aux injonctions du ministre qui prend des décisions en dehors de tout cadre légal. Nous n’accepterons nullement que l’élection du maire de Matoto soit reprise. Les médias étaient acceptés dans la salle, il y a des preuves circonstancielles que l’élection s’est passée dans des meilleures conditions » a dit Ahmed Kourouma, porte-parole de circonstance. Si l’Etat et le RPG essayent de remettre en cause cette élection, ils nous trouveront sur leur chemin, avertit l’opposition.
Après ce compte-rendu, Oussou le Gawa a lu un communiqué de la direction de l’UFDG pour dénoncer « solennellement la déclaration du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation tendant à remettre en cause l’élection régulière de l’honorable Kalémodou Yansané comme nouveau maire de la commune de Matoto. Étant entendu que l’article 135 alinéa 2 du code des collectivités locales dispose : « L’élection a lieu au scrutin secret et à la majorité absolue. Il est tenu autant de scrutins que de postes à pourvoir » ».
Selon le communiqué, contrairement aux déclarations du ministre selon lesquelles des « individus incontrôlés venus de l’extérieur » ont troublé la quiétude des opérations de vote, « des preuves irréfutables existent pour établir que c’est M. Balla Moussa Kéita, candidat non élu sur la liste RPG qui est, principalement, à l’origine des troubles après l’élection du maire », dit-on.
Il invite le ministre à reconsidérer sa décision qui manque de base légale et poursuivre le processus de mise en place de l’exécutif communal de Matoto dans le respect scrupuleux des dispositions du code électoral et des collectivités locales.