L’opposition respire-lacrymogène ne veut pas abdiquer. Après l’étouffement de plusieurs de leurs manifestations, les opposants ne lâchent pas prise et appellent à une nouvelle journée de manifestation, le 13 décembre prochain. La petite Cellule Dalein Diallo et ses pairs l’ont fait savoir ce jeudi 6 décembre au QG de l’UFDG, à l’issue d’une plénière de plus de 3 heures. L’opposition ne gobe toujours pas l’installation sélective et pleine de cacophonie des exécutifs communaux à travers le pays, les assassinats des manifestants. Et la militarisation de l’axe Hamdallaye-Kagbelen, venue se greffer à ces revendications. Si les flics avaient réussi à étouffer les autres marches avec facilité, les opposants entendent cette fois-ci changer de cap : « Il y aura une marche le jeudi prochain. Mais la nouveauté est que cette marche aura plusieurs points de départ. Il y aura à plusieurs endroit de la capitale des leaders qui accompagneront ces marches dont le point d’arrivée est l’esplanade du palais du peuple. Les points de départ seront : l’aéroport, G’bessia-kondébounyi, Bonfi, Carrefour-Constantin, Madina, Coléyah-mosquée et Moussoudou » explique Ahmed Kourouma qui a fait office de porte-voix.

Les leaders de cette opposition se sont également insurgés contre les déclarations du ministre de l’Administration du trottoir lors de son passage à l’Assemblée nationale. Bouréma Con(.)dé a purement et simplement nié avoir posé sa signature sur le fameux accord du 8 août dernier. Le vice-prési du parti GRUP annonce une conférence de stress de l’opposition pour tirer les choses au clair : «Nous condamnons et nous dénonçons les mensonges répétés de l’un des membres du gouvernement qui a renié sa signature devant la représentation du peuple. En prétendant n’avoir jamais signé un accord, alors que tout le monde l’a vu ici en train de signer ce papier. C’est pourquoi nous allons tenir une conférence de presse le mardi prochain pour que le chef de file de l’opposition clarifie les raisons pour lesquelles nous manifestons depuis quelques mois contre la militarisation de la capitale et contre l’arrogance du gouvernement qui refuse d’entendre d’abord les enseignants, mais aussi l’opposition ».

Il a également été question à cette plénière de l’accident de la circulation qui a couté la vie à au moins 19 de nos compatriotes hier entre la préfecture de Mamou et celle de Faranah. Les opposants apportent leur soutien aux familles des victimes et demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités pour qu’un tel drame ne se reproduise plus. Ils ont aussi pensé au Faya du BL qui crève (littéralement) de faim depuis hier et qui, selon eux, a été victime de « violences de la part de nos farces de l’ordre, sous la bénédiction du régime Grimpeur ».

Yacine Diallo