Une circulaire du ministre de l’Education Mory Sangaré, daté du 21 janvier invitant les contractuels à passer la main aux titulaires, en attendant la fin du processus d’évaluation a semé le doute dans la tête des intéressés. Même que l’expression « contractuel » fait polémique. Le ministère les appelle suppléants au lieu de contractuels. Ce vendredi, ils ont constitué une délégation conduite par Alseny Mabinty Camara, coordinateur des contractuels de Guinée pour rencontrer le ministre afin de lever l’équivoque. Sauf que le secrétaire général du ministère, Casimir Diaora a remis une couche sur le doute des souffre-douleurs de l’éducation : « Un contractuel est une personne qui a signé un contrat avec l’Etat pour un travail donné. Ce qui n’est pas encore le cas pour ces enseignants suppléants. D’où l’appel à la patience en attendant que le processus de contractualisation soit achevé ».

Ces doutes sont renforcés par l’arrêt du processus de paiement de la prime d’encouragement. Mais le ministre a souligné que « les équipes chargées de cette mission seront dans les prochains jours à l’intérieur du pays pour la suite de la paie ».

Le seul espoir des bouffes-la-craie reste le Prési Alpha Grimpeur. Largement soutenu par les suppléants pour atténuer la grève, le Prési a demandé à son ministre Sangaré de traiter « avec attention la situation des suppléants et mettre tout en œuvre pour accélérer le processus d’évaluation ». L’espoir fait vivre, non !

Le ministre Sangaré a dit tout de même merci aux suppléants qui ont « sauvé la rentrée des classes 2018-2019 », et a exprimé sa volonté à collaborer avec eux jusqu’à la fin du processus.