Pour palier l’absence des gens-saignants lors de la crève générale et illimitée déclenchée par le SLECG le 3 octobre 2018, le goubernement du Cas-sorry avait fait appel à des centaines de jeunes sans emploi et…des militants du RPG arc-en-ciel. Le goubernement, pour berner ‘’ces contractuels’’, leur a fait miroiter monts et merveilles, notamment un engagement à la Ponction publique. Mais depuis la fin de la crève du SLECG, ces contractuels sont mis sur la touche. Le mystère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation parle d’un concours où quelques uns seront retenus. Un scénario auquel les contractuels n’entendent pas se soumettre. Ils ne veulent qu’une seule chose : leur intégration pure et simple dans les effectifs de la Ponction publique. Ces derniers jours, ils ont tenté de faire un sit-in devant le département en charge de l’Education. Ils en ont été empêchés par les farces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène. Hier lundi 18 février, ils ont remis ça, mais cette fois à la DCE de Matoto. Un mouvement encore étouffé par les flics.

Au SLECG, on suit cette situation avec le sourire. Mohamed Bangoura, porte-voix du SLECG explique : « Ils n’ont récolté que ce qu’ils ont semé. De toutes les façons, ça ne nous fait ni chaud, ni froid. Ils sont libres de choisir le syndicat qui est apte à les mener à l’aboutissement de leur plateforme revendicative. Nous ne sommes pas à la recherche de syndiqués. Le SLECG a sa base, nous n’allons pas faire appel à qui que ce soit, tout le monde sait que nous sommes les plus représentatifs. Qu’ils mènent leur combat comme il se doit, mais ils n’auront pas l’appui du SLECG. Ils ont été recrutés pour nuire aux efforts consentis par le SLECG et ils ont accepté de se mettre à la disposition du gouvernement. Aujourd’hui ils ont été récompensés de la sorte. C’est à eux de voir ce qu’il y a lieu de faire ».

Malgré les pressions, les contractuels n’envisagent pas de lâcher prise. Ils comptent notamment sur le syndicat national de l’Education (SNE) pour faire fléchir les autorités. Mais pour Mohamed Bangoura, ils sont sur une fausse piste. Le SNE serait un appendice du goubernement : « Le SNE est un syndicat fabriqué de toute pièce. Le syndicat se construit à la base et non au sommet. Le SNE est en train de militer auprès de ces enseignantsvacataires pour qu’il puisse avoir une base ».

Yacine Diallo